QUI SUIS-JE, POUR QUE TU AIES PENSÉ À MOI ? - France Catholique
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QUI SUIS-JE, POUR QUE TU AIES PENSÉ À MOI ?

Chronique n° 394 parue dans F.C. – N° 1983 – 21 décembre 1984

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Il y a 1984 ans, l’univers dans son ensemble était exactement tel qu’il est aujourd’hui. Quinze ou vingt milliards d’années après le commencement du temps, il évoluait comme nous le voyons évoluer quand nous levons les yeux vers le ciel : si imperceptiblement que les hommes le croyaient et le croient encore éternel. Notre petite terre elle aussi, à quelques infimes détails près, avait l’aspect que nous lui voyons. Seule a changé à sa surface l’activité de cette mystérieuse moisissure appelée « homme ». Moisissure spirituelle assez virulente pour effacer des forêts, répandre des déserts, troubler l’atmosphère par son travail et sa pensée. Il y a 1984 ans Strabon écrivait sa Géographie, démontrait par le calcul que des contrées tempérées inconnues existaient dans l’hémisphère austral, que l’espace marin au-delà de l’Inde et de l’Europe occidentale était trop vaste pour ne pas contenir un autre continent, mais inaccessible, croyait-il. Tite-Live écrivait l’Histoire de Rome, consignant pieusement des origines légendaires où notre contemporain Georges Dumézil devait retrouver les traces de mythes deux ou trois fois plus anciens que Rome elle-même1. En Chine, une civilisation aussi vieille que ces mythes fleurissait, inconnue, mais non ignorante de l’Occident. Le philosophe Yang Hiong méditait sur le nombre 3 et reconnaissait dans son livre Le Grand Mystère qu’une sorte de Trinité était au fond des choses. Il y a 1984 ans, plus un seul sénateur ne se rappelait la République Romaine détruite par César un demi-siècle plus tôt. Quelques vieillards, en Gaule, racontaient encore Alésia et la gloire de l’indépendance perdue. Il y a 1984 ans, les hommes occupaient déjà la terre entière mais sans le savoir. L’Histoire, c’est-à-dire l’écriture, n’avait commencé qu’en quelques pays. Quelques savants avaient mesuré les dimensions exactes de la terre et la distance de la lune. La plupart de nos théories philosophiques alimentaient depuis longtemps les conversations des Sages, et des fous. Des centaines de milliers de livres reposaient dans les bibliothèques de Rome, de Grèce, d’Inde, de Chine. D’innombrables autres livres étaient depuis longtemps perdus et oubliés. Nul ne se rappelait plus le nom des Hittites, des Sumériens, des peuples de Mari et de Mohendjo Daro, retrouvés depuis2. Chaque instant est chair, est Verbe, et s’ajoute, et jamais ne s’abolit La pensée de l’homme est ainsi faite que le passé y est aboli. Il a été, mais n’est plus. Saint Augustin se demande comment nous pouvons percevoir la musique, qui n’existe que dans le temps, alors que le passé n’existe plus et le futur pas encore. J’écoute, ce que j’entends suscite en moi le désir des notes suivantes qui déjà se forment dans mon oreille, formant avec les notes passées un tissu qui semble être celui même de mon esprit. Pourtant ce même esprit sondant par la physique la nature des choses aboutit à des formules (des équations) où le temps n’a ni passé, ni présent, ni futur, où tous les instants sont équivalents. Où est l’illusion ? Où est la vérité ?3 Est-il aboli, cet instant unique où le Verbe n’est pas chair ? Ma conscience dit oui, la physique dit non. La science née de notre pensée violente notre pensée pour lui imposer la vérité. Ni ce moment, ni aucun moment de ma vie, même sorti de ma mémoire, n’est aboli. Ils ne le sont que pour mon être limité qui ne peut exister partout dans le temps. Tout instant est éternel. Chaque seconde que j’ajoute à ma vie s’y trouve à jamais. C’est une fois et pour toujours que le Verbe s’est fait chair. De toute éternité, il s’est fait chair. Il est chair de toute éternité, participation divine à la naissance et à la mort, aux malheurs et aux joies du monde. « Avant qu’Abraham fût, je Suis »4. L’homme est absence et regret, désir et nostalgie. C’est qu’il est impuissant à dominer le temps. Notre venue en ce monde est payée par la nécessité d’en parcourir un court intervalle, et d’en sortir. Si nous comprenions cela, nous serions « comme des dieux ». Nous serions Dieu, à qui seul appartient l’éternité. Notre désir de comprendre l’incompréhensible – pourquoi hier, aujourd’hui, demain – c’est notre nature même, vouée à parcourir son bref intervalle dans les milliards d’années que mesure le temps. Nous ne comprenons pas l’incompréhensible, mais parfois, nous le voyons Nous ne pouvons pas comprendre l’incompréhensible. Mais parfois nous pouvons le voir. « Dieu n’est pas invisible, il n’est que caché », dit Raymond Ruyer5. Pendant ces nuits de Noël 1984, il se trouve que le ciel est très noir et la lune invisible6. Sans rien connaître à l’astronomie, on distingue quelques grosses étoiles, d’autres plus petites et plus nombreuses, enfin la Voie Lactée plus ou moins penchée sur l’horizon selon l’heure. C’est là notre univers, et je me demande pourquoi on ne le regarde pas davantage7. Les vieux pâtres d’Égypte et de Chaldée qui ont créé la science du ciel étaient plus curieux que nous. L’astronomie, discipline abstruse, confirme pourtant les apparences, fait rare en science. Le spectacle du ciel n’est pas trompeur : les grosses étoiles sont bien les plus proches, et en gros la variation de leur éclat indique leurs distances8. La Voie Lactée où ne se discerne qu’une traînée lumineuse est une poussière d’étoiles lointaines. Toutes ces étoiles sont des soleils. Il est facile de comprendre que, la lumière ne se propageant pas instantanément, plus une étoile est lointaine, plus profond est le passé où nous la voyons. Nous voyons les plus proches telles qu’elles étaient il y a quelques dizaines d’années. Notre soleil est une étoile de la Voie Lactée, qui en compte plus de cent milliards. La Voie Lactée a la forme d’une lentille, ou d’une roue aux rayons courbés. Pour traverser cette grande roue céleste, la lumière met environ deux cent mille ans. Quand nous regardons le ciel, ce que nous voyons est la profondeur du temps passé depuis cent cinquante mille ans : toute cette durée dans un clin d’œil, seul spectacle de la nature qui nous fasse toucher du doigt nos illusions sur la réalité et l’irréalité du temps. Il y a 1984 ans, la lumière que nous voyons dans la Voie Lactée voyageait déjà depuis des milliers et des milliers d’années. Quand cette lumière fut émise, la Nuit de Bethléem était encore perdue dans un formidable futur. Certaines étoiles (les moins éloignées) nous apparaissent telles qu’elles étaient il y a quelques siècles ou dizaines de siècles. Parmi elles, quelques-unes nous sont visibles telles qu’elles étaient pendant la Nuit de Bethléem. Elle voyage aussi, la lumière de la Grotte, vers les confins du temps Mais pensons plutôt à la lumière de la Grotte. Elle aussi voyage lentement dans l’espace depuis cette nuit-là. Lentement elle traverse la grande roue où notre petite terre fut semée. Dans cent cinquante mille ans elle atteindra le bord qui nous est opposé. Puis elle poursuivra son voyage dans le désert qui nous sépare des autres Voies lactées9, indéfiniment, selon notre intelligence qui se perd dans les méandres démesurés de l’espace et du temps. Et quand j’y pense, mon cœur est trop petit pour cette immensité. À penser que cela est, et qu’il m’a été donné d’y être, fût-ce perdu, je me demande qui je suis, pour que tu aies pensé à moi10) Aimé MICHEL Chronique n° 394 parue dans F.C. – N° 1983 – 21 décembre 1984 [|Capture_d_e_cran_2014-11-10_a_12-28-10.png|]
Notes de Jean-Pierre ROSPARS du 19 décembre 2016

 

  1. Georges Dumézil (1898-1986) est un linguiste et un spécialiste de l’étude comparée des mythologies, religions et sociétés des peuples de langue indo-européenne, d’une érudition et d’une compétence linguistique hors-normes. L’article Wikipédia qui lui est consacré note qu’il connaissait six langues à la sortie du lycée et cite dix-neuf langues qu’il était capable de lire, tandis que Claude Lévi-Strauss assure dans le discours qu’il prononça pour sa réception à l’Académie française qu’il en maitrisait une trentaine à la fin de sa vie. Il est l’auteur de la théorie des trois fonctions (commandement et religion, guerre, et production) qui organisent les mythes (Jupiter, Mars, Quirinus), la société et les langues des peuples indo-européens, mais ses contributions sont bien plus étendues (voir par exemple la chronique n° 227, Le coq d’Asclepios – La mort devient un acte délibéré, 26.01.2015). Universellement reconnu pour ses apports novateurs, il n’en est pas moins critiqué dans certains milieux de gauche qui nourrissent le soupçon infondé qu’il avait des sympathies pour l’idéologie nazie et tenait les Indo-Européens pour supérieurs aux Sémites.
  2. Aussi surprenant que cela puisse paraître tous ces peuples n’ont laissé aucune trace dans la mémoire de ceux qui se sont succédé sur leurs terres. Les Hittites, peuple de langue indo-européenne qui vivait en Anatolie au IIe millénaire av. J.-C., ont été redécouverts petit à petit par le Français Charles Teixier (dans les années 1830), l’Anglais Archibald Sayce (c’est lui qui, en 1880, les nomma Hittites d’après des passages de la Bible), l’Allemand Hugo Winckler (qui exhuma des tablettes cunéiformes dans leur capitale, Hattusa, à partir de 1906) et le Tchèque Bedřich Hrozný (qui traduisit ces tablettes en 1914-1917). Le sumérien, parlé en Mésopotamie (Irak actuel) au IVe et IIIe millénaire, est la plus ancienne langue écrite connue ; elle fut remplacée par l’akkadien comme langue parlée mais continua d’être écrite jusqu’au 1er siècle av. J.-C. La civilisation de Sumer a été redécouverte grâce aux dizaines de milliers de tablettes cunéiformes écrites en sumérien, désignation proposée par Jules Oppert en 1869 et confirmée par les recherches ultérieures. Les aventures de Gilgamesh et de son serviteur Enkidu ont été écrites initialement en sumérien (voir la chronique n° 348, L’auteur biblique à Polytechnique – La Science et le récit de la Genèse – 2, 09.05.2016). La civilisation de la vallée de l’Indus s’est épanouie de 3200 à 1800 av. J.-C. La découverte des villes d’Harappa en 1921 et de Mohendjo Daro en 1922 avec leur plan des rues en damier, leurs égouts publics et leurs installations sanitaires, mais sans temples ni palais, ont créé la surprise. Cette civilisation utilisait une écriture qui n’a toujours pas été déchiffrée.
  3. Cette conception d’un espace-temps formant un bloc indivisible, où passé et futur coexistent dans un éternel présent est au cœur de la révolution einsteinienne. Ainsi le temps séquentiel orienté du passé vers le futur que nous éprouvons serait propre aux consciences (animales et humaine) et non une caractéristique de l’univers physique. Le physicien Olivier Costa de Beauregard a exposé cette conception dans son livre classique Le Second Principe de la science du temps (Le Seuil, Paris, 1963). Elle est évoquée entre autres dans les chroniques n° 120, In pulverem reverteris, 19.07.2010 et n° 282, Le quark piégé – Une nouvelle physique sans espace, ni temps, 27.05.2013.
  4. Dans une de ses nombreuses polémiques avec les Pharisiens, Jésus déclare « “Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, Lui dont vous dites qu’Il est votre Dieu. Cependant vous ne Le connaissez pas ; moi je Le connais, et si je disais que je ne Le connais pas, je serais comme vous, un menteur. Mais je Le connais et je garde Sa parole. Abraham, votre père, a tressailli de joie à la pensée de voir mon Jour ; il l’a vu et il s’est réjoui.ˮ Sur quoi les Juifs lui dirent : “Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham !ˮ Il leur répondit : “En vérité, en vérité je vous le dis : avant qu’Abraham parût, je suis.ˮ Ils prirent alors des pierres pour les lui jeter, mais Jésus se déroba et sortit du Temple. » (Jean, 8, 54-59, traduction Eugène Osty). Dans l’original grec l’affirmation centrale est « πρὶν Ἀβραὰμ γενέσθαι ἐγὼ εἰμί » (prin Abraam genesthai ego eimi). Bien entendu les hellénistes ne manquent pas de discuter de la meilleure façon de la traduire en français et se demandent s’il vaut mieux dire « Avant qu’Abraham fût, je suis » ou bien « j’ai été » (voir par exemple https://www.areopage.net/Jn8v58.pdf et http://fdier.free.fr/JeanVIII58TP.pdf), choix que les traducteurs entendent également harmoniser avec le non moins fameux « èhyèh asher èhyèh » (Je suis qui je suis, Exode, 3, 5). L’auteur (anonyme) du premier texte sur areopage.net conclut prudemment « Puisque le temps grec n’indique pas la notion d’antériorité comme le temps en français, il n’est pas faux grammaticalement de traduire, en Jean 8: 58, ἐγὼ εἰμί par un passé. C’est en fait un choix de traduction. (…) Qui plus est ce choix s’harmonise avec bon nombre d’autres passages évoquant à la fois une existence de Jésus lointaine dans le temps (“au commencementˮ), mais ayant eu un commencement (“premier-néˮ). » Au final, cette discussion ne change rien au sens de cette déclaration qui frappe l’esprit car elle affirme un état qui surpasse la condition humaine. Comme l’écrit Eugène Osty, cet « admirable verset » exprime « d’une manière inoubliable l’abîme qui sépare la créature, laquelle “paraîtˮ dans l’existence [comme Abraham], de celui qui “estˮ éternellement » (ou, du moins, depuis le commencement).
  5. Sur le philosophe Raymond Ruyer, voir la chronique n° 207, La gnose de Princeton – Vers un spiritualisme scientifique, 07.07.2014.
  6. Cette année, durant la nuit de Noël, un croissant de lune sera visible, la fraction de disque éclairé étant d’environ 16 %. La Nouvelle Lune commencera quatre jours plus tard.
  7. Il faut dire que nos contemporains ont quelques excuses à ne pas regarder plus souvent le ciel étoilé. Aux obstacles naturels (humidité atmosphérique, couverture nuageuse) se sont ajoutés la pollution atmosphérique et la pollution lumineuse. Jusqu’au XIXe siècle l’éclairage nocturne se limitait à la lune, aux torches et aux lanternes mais la mise à disposition d’une énergie abondante et peu coûteuse a changé cet état de chose en vue de rendre les commerces plus visibles, de mettre en valeur les monuments et de lutter contre l’insécurité. Le site québécois http://ricemm.org/pollution-lumineuse/ rappelle que la pollution lumineuse prive les habitants des grandes villes de 97 % des étoiles et qu’il faut s’éloigner de quelques centaines de kilomètres des centres urbains pour bien voir la Voie Lactée. Comme l’écrivait André Varagnac : « Edison, avec son ampoule électrique, a changé des “expériences élémentairesˮ qui remontaient à la préhistoire (…). Nos enfants n’auront pas connu ces ténèbres qui reculaient devant vous et se reformaient derrière vous, pleines de mystères (…). Notre siècle nous aura volé la nuit et le silence, ces amis de la méditation. » (La conquête des énergies, Hachette, Paris, 1972, p. 209 ; voir la note 5 de la chronique n° 210, Les marchés de l’immatériel – Presque toute richesse est destinée à devenir informationnelle, 12.01.2012). Il nous aura aussi volé, au nom du confort, la beauté du ciel nocturne, cette expérience élémentaire qui « interroge la conscience et fait ressentir ce lien mystérieux qui nous relie à l’Univers. Sensation d’infini et d’éternité, le spectacle du ciel nocturne nous relie à nos ancêtres les plus lointains ». Qui peut dire les conséquences d’une telle privation ? L’homme moderne n’est déjà que trop séparé de la nature, l’excès de lumière l’isole un peu plus dans une étroite bulle qui ne lui donne à voir que ses semblables et ses propres productions et le prive de cette expérience émotionnelle qui mieux que tout discours (hormis ceux d’hommes exceptionnels qui, comme Aimé Michel, sont habités par cette vision) lui rappelle son appartenance à un univers immense et l’invite à la méditation.
  8. L’étoile la plus brillante du ciel est Sirius de la constellation du Grand Chien située à une distance de 8,7 années-lumière (al). Les dix suivantes par ordre de brillance décroissante sont : Canopus de la Carène à 230 al, Toliman du Centaure à 4,3 al, Arcturus du Bouvier à 38 al, Véga de la Lyre à 27 al, Capella du Cocher à 46 al, Rigel d’Orion à 500 al, Procyon du Petit Chien à 11 al, Achernar d’Eridan à 73 al, Hadar du Centaure à 190 al et Altaïr de l’Aigle à 16 al. On ne s’étonnera pas de ce que, dans cette brève liste, il n’y ait pas de relation entre la brillance et la distance ; en effet, la règle indiquée par Aimé Michel « les grosses étoiles sont bien les plus proches » ne devient vraie que pour des distances beaucoup plus grandes et donc des brillances plus faibles. À titre indicatif, il n’y a que trois étoiles de cette liste à une distance de 16 al ou moins (Toliman, Procyon et Altaïr) mais dans cette sphère on dénombre une cinquantaine d’étoiles au total. À l’œil nu et dans les meilleures conditions, on peut voir de l’ordre de 10 000 étoiles dans les deux hémisphères. C’est une infime partie des 100 ou 200 milliards d’étoiles qui peuplent notre galaxie. Notre œil est trop peu sensible pour en voir davantage mais l’usage d’une lunette ou d’un télescope, capable de capter beaucoup plus de lumière, permet de multiplier les observations.
  9. En dehors de la Voie Lactée, il n’y a que trois galaxies visibles à l’œil nu. Deux sont visibles dans l’hémisphère austral : le petit et le grand nuage de Magellan ; très petites, irrégulières et relativement proches (150 000 al, soit à peu près le diamètre de notre galaxie), elles gravitent autour de notre galaxie ainsi que plusieurs autres invisibles à l’œil nu. La troisième, visible de l’hémisphère nord, est Andromède ; reconnue comme telle depuis les années 1920, cette galaxie est semblable à la nôtre par la forme et la taille ; une vingtaine de galaxies naines gravitent autour d’elle ; plusieurs méthodes indépendantes ont permis d’estimer sa distance à environ 2,5 millions d’al.
  10. Perdus certes, mais pas abandonnés comme le rappelle la chronique n° 323, « N’ayez pas peur ! » – Nous ne sommes pas abandonnés sur une terre d’exil (03.02.2014) ! La conclusion de cette chronique, éclairée par son titre, relie deux thèmes de méditation récurrents, tous deux régis par de grands nombres : la solitude des hommes perdus dans un univers immense et l’unicité de chaque homme (chroniques n° 324, De la jungle à l’amour – L’apparition de l’homme annonce la défaite finale de la loi de la jungle,10.02.2014, et n° 392, « Plus intérieur que mon plus intime » – Les vérités les plus simples sont les mieux cachées, 30.05.2016).