LES MARCHÉS DE L’IMMATÉRIEL (*) - France Catholique
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LES MARCHÉS DE L’IMMATÉRIEL (*)

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On peut résumer ainsi l’état des deux sciences fondamentales – physique et biologie – en 1975.

PHYSIQUE : La voie expérimentale est dominée par les recherches sur les hautes énergies (accélérateurs, chambres à bulles). Or, dans le chambrabullisme, c’est la vraie bouteille à l’encre. Chaque fois qu’on met un nouvel accélérateur en service, on découvre des particules nouvelles dont on ne sait que faire. Les schémas théoriques pour accueillir ces nouvelles venues sont depuis longtemps en caoutchouc. D’où force recherches semi-théoriques pour imaginer des particules plus fondamentales (les quanta) et des structures plus petites que celles de la mécanique que traditionnelle.

Résultats plus que douteux jusqu’à ce jour. Résumé (mais là, sûr) : la nature est fichtrement plus compliquée qu’on ne croyait.1

Cela ne peut pas durer

Quant à la voie théorique, elle sombre dans l’ésotérisme des généralisations de la relativité générale. Une caractéristique peu encourageante de ces généralisations, c’est leur caractère incontrôlable, scolastique, leur glissement vers des concepts philosophiques certes passionnants, mais ne se prêtant à aucun test. Mauvais, ça, pour une science de la nature !2

Bref, la physique actuelle est passionnante, mais pleine d’incertitudes, peut-être d’illusions. J’ai posé a de nombreux physiciens la question on suivante : croyez-vous que la physique actuelle sortira de ses difficultés ? 1. Par une nouvelle découverte théorique qui donnerait aux faits connus une structure tout à fait inédite permettant de nouvelles prévisions ? Ou, au contraire, 2. Par une découverte expérimentale imprévue qui obligerait à tout revoir depuis le B + A = BA ?

Réponses variables, montrant bien existe une crise de la physique. Un prix Nobel français m’a dit : « Il y a trop de mathématiques dans la physique ; plus il y a de mathématiques autour d’un fait nouveau et plus je suis sceptique ; je crois donc à la découverte de faits nouveaux, simples mais inattendus, qu’un enfant pourra peut-être comprendre. »

Mais un autre physicien, théoricien il est vrai, dit qu’il faudra des décennies pour tirer des virtualités de la théorie de la relativité tout ce qu’elle contient encore, que c’est un monde à peine exploré et qu’on peut encore y trouver les solutions qui nous manquent.

Résumé : les dernières découvertes fondamentales de la physique datent de plus d’un tiers de siècle. C’est une situation presque sans précédent qui atteste le piétinement des savants dans la discipline scientifique qui sert de modèle à toutes les autres.

Cela ne peut pas durer. Nous allons sûrement vers des révolutions complètement imprévisibles, aux conséquences énormes sur l’histoire et la vie humaine.3

BIOLOGIE : Dans notre classification scolaire des sciences, qui date d’Auguste Comte, la biologie repose sur la chimie, qui repose sur la physique. Autrement dit, tous les phénomènes biologiques s’expliquent par la chimie, laquelle s’explique intégralement par la physique.

Remarquons dès à présent la témérité de certains de nos auteurs de « philosophie naturelle » qui ont osé écrire (comme Monod) que tout était expliqué en biologie, qu’il n’y avait plus de mystère, puisque la biologie moléculaire n’a besoin que de la physique quantique pour acquérir une intelligibilité absolument transparente. Il n’y a qu’un ennui, c’est que la physique quantique n’est que l’aspect statistique, grossi d’une physique subquantique à laquelle les physiciens ne comprennent goutte !

Il faut, pour ne voir aucun mystère dans la biologie sous prétexte qu’elle s’expliquerait entièrement par la physique quantique, n’avoir aucune notion des ennuis où se débattent les physiciens eux-mêmes ! C’est comme si l’on disait : ma voiture est en parfait état ; j’en ai examiné le plan, il est impeccable. Peut-être ! Mais, et les pièces ? Si elles sont pourries, votre voiture est-elle en parfait état ?

La biologie .est actuellement à sa phase conquérante, rationaliste, parce qu’elle n’a pas encore vu le bout de la physique qu’elle utilise. Mais c’est une physique élémentaire qui n’existe plus que dans les mêmes manuels ! C’est probablement d’ailleurs la cause de son échec devant le cancer, qui a des chances de prendre source au fond de phénomènes physiques pas encore élucidés, comme ceux dont parle Kervran4.

Dans mon dernier article, j’ai évoqué ces recherches actuelles, improgrammables, d’où n’importe quel bouleversement historique peut sortir. Il faut y inclure les innombrables spéculations théoriques sur la nature du temps et de sa réversibilité, sur le rôle des actions attardées et avancées que Costa de Beauregard, par exemple, pense voir à l’œuvre dans les phénomènes vivants, et plus encore dans les phénomènes psychologiques (liés, ne l’oublions pas, à la mystérieuse chimie-physique du cerveau). Ce que signifierait un début de main-mise sur de tels mécanismes est hors de portée de toute imagination. L’astrophysicien Rozyrev est allé jusqu’à imaginer un moteur qui tirerait son énergie… de l’écoulement du temps (a).

Il est certain, quelles qu’elles soient, que les révolutions scientifiques et techniques vont se multiplier avec la reconversion du fabuleux budget de guerre américain. Pensons aux cinquante mille millions de francs gaspillés à soutenir au Vietnam un régime dont personne ne voulait !

On voit déjà se dessiner la nature d’une au moins de ces révolutions : c’est une nouvelle définition de la richesse, manifestée par exemple par le fait qu’IBM facture désormais séparément ses machines et leurs programmes. Or, qu’est-ce qu’un programme au sens large (software) ? C’est de l’intellectualité à l’état pur. Une des plus puissantes sociétés américaines tire donc une grosse partie de sa richesse et de ses revenus de quelque chose de totalement IMMATÉRIEL.

On comprendra mieux le sens de ce séisme économique (donc politique) en imaginant le scénario suivant : supposons que les États-Unis interdisent absolument toute exportation, qu’ils construisent un mur d’acier, haut de cinq cents mètres autour de leur territoire et qu’ils en ferment toutes les portes. Eh bien, pour exporter des milliards de dollars dans ces conditions, il suffira d’un poste émetteur. Car un programme d’ordinateur peut être transmis par radio. On peut vendre de la richesse, du travail, et du meilleur, sans déplacer un atome de matière.

Le début pensons-y

Le professeur Varagnac a exposé dans un livre d’une admirable perspicacité les principales révolutions énergétiques qui ont transformé l’humanité depuis le pithécanthrope5. Voici le fait nouveau : la dernière révolution n’est pas énergétique. Elle marque le début de la richesse informationnelle, de la pensée artificielle.

LE DÉBUT, pensons-y ! Presque toute richesse est destinée à devenir informationnelle avec l’automation6. Que restera-t-il alors des schémas classiques de l’histoire ? Rien.

Aimé MICHEL

(a) Entre parenthèses, ces idées lui sont venues dans un camp de concentration du Goulag, où l’écoulement du temps dut lui être un vivant sujet de méditation !

Notes de Jean-Pierre ROSPARS

(*) Chronique n° 210 parue dans F.C. – N° 1490 – 4 juillet 1975. Cinq derniers paragraphes seulement à partir de « Il est certain… » dans La clarté au cœur du labyrinthe (Aldane, Cointrin, 2008, www.aldane.com).

  1. Les particules créées dans les accélérateurs (par choc sur une cible fixe) puis les collisionneurs (par choc entre deux faisceaux de particules de directions opposées) se sont jusqu’ici sagement rangées dans les cases prévues par le Modèle Standard. Aux dernières nouvelles, les physiciens du CERN près de Genève auraient aperçu dans leur grand collisionneur de hadrons, le LHC, les premières manifestations du boson de Higgs, la dernière particule du Modèle Standard électrofaible qui reste encore à découvrir (voir note 2 en marge de la chronique n° 155, D’embarrassants cadeaux de Gargamelle (La recherche des particules élémentaires), parue ici le 9 mai 2011.
  2. Il est vrai que bien des prédictions théoriques, par exemple dans la théorie des cordes concernent des aspects de l’univers, qui ne sont pas vérifiables expérimentalement. C’est un très mauvais point assurément car, comme l’écrit Stephen J. Gould : « l’essence de la science est d’agir, et nous devons rejeter les hypothèses qui nous condamnent à l’impotence. » (La foire aux dinosaures. Réflexions sur l’histoire naturelle, trad. par M. Blanc, Seuil, Points Science, Paris, 1993, p. 275). Carlo Rovelli, chercheur au Centre de physique théorique de Luminy, estime que « La physique théorique d’aujourd’hui s’est perdue dans des problèmes formels, séparés de la réalité. Elle est devenue un jeu pour le jeu : au lieu d’essayer de comprendre la réalité, on cherche à comprendre ses propres théories, même si celles-ci n’ont aucune connexion avec la réalité. » (Interview par É. Martin, Ciel & Espace, hors-série n° 8, octobre 2011, p. 25).
  3. Ce piétinement relatif est confirmé plus de 35 ans après que ces lignes aient été écrites par des physiciens tels que Lee Smolin (Rien ne va plus en physique. L’échec de la théorie des corde, trad. A. Grinbaum, Dunod, Paris, 2007) et Peter Woit (Même pas fausse ! La physique renvoyée… dans ses cordes, trad. M. Cassé, Dunod, Paris, 2007). Pour l’instant donc cette révolution imprévisible attendue par Aimé Michel se fait toujours attendre. Il y a bien deux ou trois anomalies mais une hirondelle ne fait pas le printemps. L’une de ces anomalies est la vitesse des neutrinos qui, produits au CERN et détectés près de Rome, se sont révélés voyager plus vite que la lumière ; mais ce résultat annoncé il y a quelques semaines reste à reproduire ailleurs pour qu’on en soit sûr. Une autre anomalie est la moindre quantité de matière dans l’univers que n’en prévoit le modèle de formation de la matière primordiale (hydrogène, deutérium et hélium) trois minutes après le Big Bang. Enfin, et ce sont peut-être les plus sérieuses des anomalies de cette courte liste, il y a « la matière noire » dont l’existence au sein des galaxies est révélée par ses effets gravitationnels (elle courbe les rayons lumineux émis par des galaxies plus éloignées ce qui produit un effet de lentille) et « l’énergie noire » qu’implique l’accélération de l’expansion de l’univers au cours du temps. (Pour plus de détails voir par exemple le hors-série de Ciel & Espace cité ci-dessus).
  4. Louis Kervran (1901-1983) pensait avoir mis en évidence des réactions de transmutation chez les êtres vivants. Selon lui la matière vivante ne serait pas seulement le siège de réactions chimiques, lesquelles mettent en jeu des échanges d’électrons entre atomes, mais aussi de réactions nucléaires, avec des échanges de protons et de neutrons. Kervran explique par exemple : « dans la région parisienne, dans un poulailler au sol d’argile (avec des rognons de silex), je laissai des poules pondeuses sans calcaire. Au bout de quelques jours, les réserves de leur organisme épuisées, elles pondirent un œuf à coquille molle. Le jour même, je leur apportai du mica sur lequel (…) elles se jetèrent avec avidité (…). Et l’œuf à coquille calcaire réapparut (…). Le mica, analysé, contenait environ 5% d’oxyde de potassium, les autres composants étant ceux de l’argile. Mais le sol d’argile du poulailler était incapable de produire du calcium. Donc, seul l’élément nouveau introduit par le mica, le potassium, pouvait être à l’origine du calcium, par déplacement d’un noyau hydrogène qui, ajouté au noyau potassium, donne le noyau calcium. » (Louis Kervran, Matière vivante et transmutation, Planète n° 4, pp. 59-65, avril-mai 1962). Dans ce même article il suggérait que de telles transmutations étaient à l’origine du pétrole, des épaisses couches de calcaire déposées par les animaux marins au cours des temps géologiques, de certaines intoxications par le monoxyde de carbone, de l’excès d’élimination du magnésium par des ouvriers travaillant aux recherches pétrolières au Sahara…

    Vers la même époque le professeur Baranger de l’Ecole Polytechnique avait également présenté des expériences sur la germination de graines montrant que le poids de certains éléments dans la plante germée était différent de celui que donnait l’analyse d’un lot de graines-témoins. Aimé Michel s’était intéressé à ces travaux dans des articles publiés par Science et Vie en avril 1959 puis en décembre 1960. Louis Kervran écrivit plusieurs livres sur le sujet. Il reçut l’appui du physicien Olivier Costa de Beauregard qui, tout en critiquant certaines explications fournies par Kervran, déclara ne pas plus objecter à ses observations « qu’au résultat “négatif” de l’expérience de Michelson, que je n’ai pourtant jamais observé moi-même » (voir Louis Kervran, Preuves en biologie de transmutations à faible énergie, Maloine, Paris 1975, p. 287). Plus récemment, au début des années 90, des physiciens pensèrent avoir mis en évidence un phénomène de « fusion froide » non biologique ; il suscita de vives discussions mais, à ma connaissance, ne fut pas confirmé par la suite.

  5. Ce livre d’André Varagnac, La conquête des énergies, les sept révolutions énergétiques, (Hachette, Paris, 1972) est bien plus riche et ambitieux que son titre ne l’indique. Les sept « révolutions énergétiques » qu’il discerne n’ont rien d’original (maîtrise du feu, invention de l’agriculture et de l’élevage, feu industriel de production des métaux et force éolienne, usage des explosifs en 1347, usage de la vapeur en 1580, usage de l’électricité et du pétrole en 1880, énergie atomique en 1945) ; ce qui est original par contre c’est la description du type d’homme et de société correspondant à chacun de ces stades énergétiques. Ce préhistorien, spécialiste du folklore, alors directeur du Musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, auteur d’un non moins remarquable Civilisation traditionnelle et genre de vie (Albin Michel, Paris, 1948), livre une réflexion profonde sur les liens qui unissent les capacités techniques d’une société et sa culture, « son bagage de croyances et de connaissances ».

    A chacun des stades énergétiques « ont correspondu non seulement des structures sociales différentes, mais des structures mentales originales, chacune fondée sur un certain lot d’“expériences élémentaires” quotidiennes, dépendant étroitement du statut énergétique, et condamnées à se transformer, voire à disparaître si ce statut changeait sous la pression d’une source d’énergie nouvelle ». « Il y a en tout être du genre Homo sapiens, un univers de potentialités psychiques, certes diversement développées d’une ethnie à l’autre, d’un individu à l’autre, mais au moins latentes en chacun, et que l’activité collective quotidienne (c’est-à-dire le genre de vie) épanouit ou oblitère selon les civilisations. (…) Nous pensons que, si nos genres d’activité concrète développent en notre corps certains organes plutôt que d’autres, il en est de même pour nos aptitudes psychiques. Elles aussi varient, s’hypertrophient, mais cependant sans jamais disparaître. Et certains sujets, anormalement prédisposés pour telle fonction mentale dont la société où ils vivent n’a que faire, deviennent des artistes, des poètes, des prophètes méconnus ou simplement des déséquilibrés. Certaines sociétés “en voie de développement, selon la pudique expression nouvelle”, ne sont point “inférieures” comme on n’hésitait pas à le dire il y a cinquante ans ; elles sont différentes, ayant par rapport à la nôtre une échelle de valeurs morales que nous n’admettons plus parce qu’elle correspond à un autre ensemble de moyens énergétiques que nous avons totalement oublié, notre expérience pratique, concrète, étant radicalement différente. » (pp. 14-15).

    Grande leçon qui explique notre difficulté à comprendre nos contemporains venus de sociétés différentes ainsi que nos ancêtres, de même que nous serons incompris de nos descendants, qu’André Varagnac illustre d’exemples concrets en puisant dans son immense culture et son expérience personnelle, multipliant les formules frappantes : « le travail [régulier et monotone] est un phénomène dont la suprématie sur l’action [la chasse par exemple] est relativement récente » (p. 26) ; « toutes les cultures de ce niveau énergétique éduquaient la volonté à lutter contre la fatigue et la souffrance. (…) Il s’agit de préparer l’homme à lutter jusqu’à l’extrême limite de ses capacités physiques, et à résister même à la torture. » (p. 37) ; « l’homme réduit aux seules ressources de son être est persuadé – certain, vous entendez bien – que, si ses muscles sont relativement faibles, son corps recèle d’autres moyens d’action, que non seulement nous, modernes, ne connaissons plus, mais dont l’état actuel de nos sciences nous engage à nier l’existence » (p. 37) ; « le feu de camp crée cette grande nouveauté : un espace strictement réservé aux humains » (p. 65) ; « Avec l’agriculture, une loi nouvelle apparaît : “Croissez et multipliez” » (p. 92) ; « C’est le long cycle agraire qui a appris à l’homme à calculer » (p. 94) ; « dans l’évolution industrielle du genre humain, l’esclavage est une impasse mortelle. C’est le divorce du travail et de l’invention » (p. 140) ; « La lenteur de tir maintiendra l’emploi de la cavalerie pendant quelques siècles. Elle disparaîtra devant les armes automatiques, mais encore tardivement par suite du séculaire aveuglement des états-majors » (p. 176) ; « L’artillerie a déclenché la profonde confiance de l’homme en lui-même » (p. 185) ; « Edison, avec son ampoule électrique, a changé des expériences élémentaires qui remontaient à la Préhistoire. (…) Jadis, malgré lampes et bougies, on était environné de nuit. (…) Nos enfants n’auront pas connu ces ténèbres qui reculaient devant vous et se reformaient derrière vous, pleines de mystères (…). Notre siècle nous aura volé la nuit et le silence, ces amis de la méditation. » (p. 209).

    La conclusion du livre sur le « relativisme historique du réel » est une leçon de modestie : « il ne suffit nullement d’ouvrir ses yeux et ses oreilles et de déclarer : voilà ce qui existe, et il n’existe rien d’autre, il ne peut même exister rien d’autre. Pour des centaines de millions d’hommes, et surtout dans le Tiers-Monde, il existe d’autres réalités, à commencer par Dieu, qu’on ne voit ni n’entend, mais dont ils disent simplement : il est. Il n’est pas question par là de demander à chacun de renoncer à ses convictions intimes, mais de les rendre modestes. Sachons simplement que ce qui apparaît comme réel varie selon les révolutions énergétiques successives. L’ensemble des activités pratiques de notre civilisation nous livre accès à certains aspects, à certains secteurs du réel, et peut nous en estomper, voire nous en cacher d’autres. » (p. 244)

  6. Il est à peine besoin là aussi de souligner la justesse de cette prévision. Les trente ans écoulés ont rendu manifeste l’importance économique de la « richesse informationnelle ». Elle présente une conséquence majeure : la croissance économique peut se poursuivre sans nécessiter une consommation croissante de matière et d’énergie.