La force de l'influence - France Catholique

La force de l’influence

La force de l’influence

L'univers médiatique dans lequel évoluent nos enfants est bien sombre. Comment réagir ?
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S’il est trop facile de prendre des sondages ou des bilans pour leur faire dire ensuite ce que nous avions envie d’entendre ou de défendre… il est bien utile parfois que notre jugement soit nuancé par ces analyses. Parlons donc de la force de l’influence des médias sur l’éducation des enfants.

Un périodique donnait ce résultat d’une enquête en 1994 (cela n’a pas dû beaucoup changer…) : sur une semaine d’émissions télévisées, on a pu dénombrer 670 meurtres, 15 viols, 848 bagarres, 419 fusillades ou explosions, 14 enlèvements, 32 prises d’otages, 27 scènes de tortures… Et cet inventaire n’a pas pris en compte le nombre de scènes de divorce, d’adultères, de concubinages, d’amours scabreux ou interdits, de tromperies ou de jalousies…

Si des chercheurs américains ont pu établir que, par exemple, le taux de suicide des adolescents croissait de plus de 13 % dans les jours qui suivent l’évocation d’un suicide dans une émission, d’autres instances mondiales qui se consacrent à l’enfance ont déterminé que le processus d’influence passait par quatre stades successifs et inéluctables :
– Imitation.
– Imprégnation.
– Désinhibition qui fait passer à l’acte.
– Désensibilisation : répétition de l’acte qui finit par le rendre banal et n’émeut plus.

Prendre soin de la victime avant de rechercher l’agresseur

Pourquoi dire toutes ces choses ici ? Nous en sommes conscients ! Bien sûr… Mais le but n’est pas de signer une protestation collective ou de préparer une campagne de presse contre les moyens de communication.

Notre première attitude est de regarder autrement nos enfants. Quand mon fils, mon ami, mon époux est malade, je ne commence pas par protester contre l’aliment avarié ou les causes externes qui ont provoqué son malaise. Je me penche avec amour sur lui. Je sais qu’il a subi des agressions extérieures et qu’il est d’abord victime. Je prends soin de la victime avant de rechercher l’agresseur. Car il se pourrait bien que ce soit moi qui aie armé le bras du malfaisant ou du corrupteur.

Ce n’est pas d’abord en interdisant, en fronçant les sourcils, en clôturant, en enfourchant un cheval de bataille que l’on porte l’être aimé à son épanouissement. Si la force de l’influence se fait par la violence des actes, elle pourrait bien se faire aussi par la conviction de l’amour, non ?