La fin de la liberté de l'enseignement supérieur - France Catholique

La fin de la liberté de l’enseignement supérieur

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Enseignement supérieur privé

Liberté chérie, adieu !

Etouffée par le carcan d’une Education nationale (dont tous ont remarqué les performances !) une liberté fondamentale est en train de disparaitre dans l’indifférence : la Liberté de l’enseignement supérieur.

Au moment où les universités publiques gagnent leur autonomie, l’enseignement supérieur privé est privé de liberté. Il avait gardé jusqu’à présent une certaine indépendance tout en permettant à ses élèves de bénéficier des fameux « diplômes nationaux » (mais comment resteront-ils nationaux avec des universités autonomes ? On atteint la quadrature du cercle !) grâce à des jurys nommés, au nom du Ministre, par son représentant, le recteur d’Académie.

Le voilà maintenant contraint ( mais que vaut un mariage forcé ?) de passer des conventions, de préférences avec l’université la plus proche. La seule liberté qui lui reste est donc de se soumettre au contrôle d’un système dont le contenu et les performances ont justement suscité sa création. On marche sur la tête.

Et ce n’est pas tout. Pour bénéficier, si l’on peut dire, de cette concession, il va lui falloir payer un droit d’inscription par étudiant !

On voudrait entendre crier « au secours » par tous les citoyens d’un pays qui affiche la liberté comme premier titre de gloire ? On assiste à une sorte de résignation découragée devant le rouleau compresseur d’une administration qui n’a que faire des préoccupations des politiques. Cause toujours, tu passes, moi je reste.

Abbé H.M.Houard
fondateur de l’Institut Albert-le-grand