Sainte Françoise-Xavière Cabrini, missionnaire du Sacré-Cœur - France Catholique
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Sainte Françoise-Xavière Cabrini, missionnaire du Sacré-Cœur

Ancrée dans l’amour du Sacré-Cœur, cette femme fragile a répandu l’amour du Christ auprès des pauvres du monde entier.
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Sainte Francoise-Xavière Cabrini, église Saint Casimir, Baltimore.

© Lawrence OP / CC by-nc-nd

Rien ne pouvait laisser présager que Françoise Cabrini deviendrait la fondatrice d’une congrégation mondiale. Treizième enfant d’une pieuse et riche famille de cultivateurs, elle est, dès sa naissance prématurée en 1850, en Lombardie, d’une nature physique très faible. C’est lors de sa confirmation qu’elle se sent appelée à la vie religieuse et qu’elle reçoit la force de surmonter les épreuves : « J’ai ressenti quelque chose d’inexplicable. À partir de cet instant, je n’étais plus sur terre. Mon cœur était empli d’une joie immense. J’ai senti que le Saint-Esprit était avec moi », témoignera-t-elle.

Avant de pouvoir accomplir sa vocation de religieuse, elle devient institutrice. Elle rêve de devenir missionnaire mais aucune congrégation ne l’accepte en raison de sa trop faible constitution. Dotée d’une volonté exceptionnelle, elle ouvre un orphelinat, entourée de six femmes. Puis elle fonde, en 1880, l’Œuvre des Sœurs missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus, dont le but est de porter l’amour du Christ au monde. Elle ajoute Xavière à son prénom, en hommage au saint missionnaire, François Xavier.
Cap sur New York !

Faisant sienne la devise de saint Paul – « Je peux tout en celui qui me donne la force » (Ph 4, 13) –, elle ouvre des écoles et des orphelinats en Italie. En 1888, Mère Françoise-Xavière Cabrini demande à Léon XIII l’autorisation de partir en mission en Asie. « Pas à l’orient, Cabrini, mais à l’occident ! » lui répond le Saint-Père. Le pape lui demande d’aller aux États-Unis s’occuper des innombrables émigrants italiens qui rejoignent le « Nouveau Monde » dans l’espoir de fuir la pauvreté mais y retrouvent une profonde misère, matérielle et spirituelle.

Obéissant à Léon XIII, Mère Cabrini et six religieuses s’installent à New York en 1889. « Vous vous êtes immolées au Sacré-Cœur de Jésus ; c’est dans cette totale abnégation de soi que se trouve l’essence de la sainteté », exhorte-t-elle ses sœurs. Elle ouvre un premier orphelinat, puis, progressivement, fonde également des écoles, d’autres orphelinats, des dispensaires, des hôpitaux et des maisons religieuses, pour éduquer, catéchiser et soigner les pauvres, d’abord aux États-Unis, puis en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie.

Elle meurt d’épuisement

C’est dans l’amour du Sacré-Cœur qu’elle puise sa force et son élan missionnaire. « Sainte Françoise Cabrini vécut de la spiritualité du Sacré-Cœur de Jésus. Pas après pas, son existence fut entièrement tendue à consoler et à faire connaître et aimer le Sacré-Cœur », dira le pape François en 2017 aux religieuses de sa congrégation. En 1909, elle est naturalisée Américaine. Elle meurt d’épuisement à 67 ans, en 1917, à Chicago, laissant 67 fondations dans le monde entier. Elle sera canonisée par Pie XII en 1946, qui la déclare sainte patronne des émigrants. Son corps repose à New York, à la Mother Cabrini High School (École supérieure Mère Cabrini).