Que de temps nous font perdre nos gouvernants ! Que de fatigues stériles ils nous imposent ! Que d’heures passées à tenter d’enrayer les dérives multiples en lesquelles ils ne cessent de s’envaser, tels des hérons perdus dans des marécages noyés dans des brumes nauséabondes.
Mais le peuple réagit ! L’exemple actuel n’est pas insignifiant : manifestations dans toute la France contre la réforme des rythmes scolaires, qui sera bientôt suivie par celle des programmes. Cette dernière est plus inquiétante car c’est par les programmes que Monsieur Peillon entend opérer le chambardement méthodique conduisant à « arracher » » les enfants à la subordination, à l’emprise des parents et des Églises, de tous ceux qui empêchent l’État d’imposer son propre « déterminisme » à 80% des moins de 20 ans…
Un aspect de cette réforme est resté dans l’ombre : celui de la pertinence des interventions de l’après-midi faites par des animateurs inconnus envoyés par des associations non moins inconnues. Comment sont-ils choisis ? Sur quels critères ? Quelle confiance leur accorder ? Je pense à des comédiens improvisés qui sévissaient en mon ancien domicile, idéologisés à mort, sexualistes du premier rang, d’une culture basique empruntée aux modes du moment, n’ayant même pas le bafa qui permettrait au moins de penser qu’ils possèderaient une courte expérience de l’animation auprès des enfants… Une exception parfois, qui n’obligerait personne à la choisir…
Certains reportages sont alarmants : les activités programmées sont visiblement si nulles qu’il y a de quoi nourrir toutes les inquiétudes. Il est donc urgent qu’un point sérieux soit fait, non par l’Éducation nationale, qui serait juge et partie, mais par une autorité indépendante.
Certes, étant donné l’indisponibilité des parents de 14 à 17 heures, il ne peut être question de lâcher les enfants dans la nature : ce fait ne saurait justifier ces sortes d’enseignements au rabais.
Autre question : les enseignements fondamentaux bénéficient-ils d’un horaire suffisant ? Sont-ils encore une fois sacrifiés ? Ces activités périscolaires sont-elles toutes justifiées par une nécessité claire et documentée ?
Une autre question se pose : un engagement a été pris de ne pas insérer la théorie du gendeure dans les programmes. Or le livre d’instruction civique utilisé au collège Saint-Pierre d’Angers est bourré d’allusions à cette théorie : des parents me les ont montrées. Il est probable que cette présence insidieuse n’est pas unique dans les établissements privés, et qu’elle est systématique dans ceux de l’État. Là encore, mépris officiel pour le refus opposé par un grand nombre de parents à ce que ce cancer idéologique soit inoculé à leur descendance.
Etc.