par Delphine Le Vigan,
Éd. J.-C. Lattès, 287 pages, 14 .
Lycéenne surdouée mais la plus petite et la plus timide de sa classe, dotée d’un esprit ouvert et d’amour à toute épreuve, Lou Bertignac aime partager les émotions des autres, les observer dans la cour de l’école, dans la rue ou la gare d’Austerlitz. Elle est un jour abordée par une jeune SDF, guère plus âgée qu’elle, pour une cigarette qu’elle ne pourra lui offrir. Mais Lou va se lier d’amitié avec elle et ne la quittera plus, quelles que soient les circonstances.
C’est d’abord un long monologue révolté, par tant de misère et d’indifférence de la société, qui va laisser place petit à petit à une prise de conscience de la nature humaine, de la bonne volonté des uns et du fatalisme des autres. Le lecteur assiste à une tentative de sauvetage, ressent, comme l’héroïne, un sentiment d’impuissance devant le cours de l’existence et constate que seul l’amour aide le noyé autant que le sauveteur…
Brigitte Clavel