Niger, le grand gâchis africain - France Catholique
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L'Église dans l'attente
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Niger, le grand gâchis africain

Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger rejette les Français après un coup d’État militaire le 26 juillet. Une humiliation pour la France, victime de ses illusions et de choix erronés. Et des ambitions russes et chinoises.
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Contact avec la population dans le Sud du Mali. « Le sort du Mali ne se sépare pas de celui du Burkina Faso »

Contact avec la population dans le Sud du Mali. « Le sort du Mali ne se sépare pas de celui du Burkina Faso »

© TM1972 / CC by-sa

Aveuglés par trop d’illusions idéologiques, coupés de la réalité, les décideurs français subissent depuis trois ans les événements au Sahel. Ils ont perdu l’initiative. Le résultat est consternant. La France est humiliée, ses positions politiques et militaires sont fragilisées. Les 8 milliards d’euros dépensés en presque dix ans dans cette zone et les 59 soldats français morts au combat dans les opérations Serval (janvier 2013-juillet 2014) puis Barkhane (août 2014-novembre 2022) semblent n’avoir servi à rien.

Menées au départ avec efficacité par l’armée française, ces opérations avaient mobilisé cinq pays dans cette guerre de longue haleine contre les djihadistes, avec l’appui de quelque 12 000 soldats de l’Onu. La défection du Mali, puis du Burkina Faso, et maintenant du Niger, remet tout en question. Les 1 500 soldats français redéployés dans ce pays après leur retrait du Mali et du Burkina Faso n’y sont plus les bienvenus. Ils devront se replier au Tchad. En attendant, les opérations sont réduites au strict nécessaire. Les groupes islamistes redoublent d’activité.

Manipulés par les Russes

Dirigés par des militaires putschistes, le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont manipulés par des intérêts russes, représentés par le fameux groupe Wagner. La méfiance s’est installée. Le sentiment anti-français monte, de façon très irrationnelle, téléguidé par les Russes et les Chinois. Leur activisme anti-occidental est au service d’une quête effrénée de matières premières et de marchés, sans aucune considération morale. Quant aux Américains, ils louvoient au mieux de leurs stricts intérêts. L’agressivité des uns et le cynisme des autres n’étonnent que ceux qui ignorent la dure réalité des relations internationales.

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