Le Pape veut une écologie intégrale du bonheur durable - France Catholique
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Le Pape veut une écologie intégrale du bonheur durable

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En publiant son encyclique « Laudato si » (« Loué sois tu ») appelant à une « conversion écologique » radicale, le pape François demande aux pays dominant le monde moderne de changer fondamentalement leur conception de la vie sur la planète, cette « maison commune » de l’humanité.

Plusieurs lignes directrices se dégagent de ce nouveau texte-phare du magistère de l’Eglise : la nécessité d’une conscience de la nécessaire solidarité de tous les pays autour de l’avenir de la planète ; l’urgence désormais inévitable de faire face au défi d’un « réchauffement préoccupant du système climatique » ; la « dette écologique » contractée par les pays du Nord de la planète vis-à-vis des pays du Sud, liée à des déséquilibres commerciaux en relation avec « une utilisation disproportionnée des ressources naturelles » par certains pays développés; l’urgence de compenser « la faiblesse de la réaction politique internationale », en raison de « la soumission de la politique à la technologie et aux finances » ; le besoin d’intégrer « une perspective sociale » dans toute approche écologique, afin de prendre en compte « les droits fondamentaux des plus défavorisés », en étendant le respect de la nature au respect de la vie de l’enfant à naître, et donc au refus de l’avortement, et au respect des plus pauvres et des plus faibles, et donc à la défense de la justice sociale; le développement d’institutions internationales ayant la capacité de sanctionner les comportements dangereux et de s’adapter aux défis nouveaux du XXIème siècle ; la volonté de réfléchir à une possible « décroissance » dans certaines parties du monde afin de dégager des ressources « pour une saine croissance en d’autres parties »… ; la prise de conscience du risque des « catastrophes » que le mode de vie actuel peut entraîner, « parce qu’il est insoutenable ».

En revanche, le Saint-Père recommande « un retour à la simplicité », en définissant « la sobriété » comme « libératrice ». A l’inverse d’une « joyeuse superficialité », il préconise un authentique bonheur, qui sache « limiter certains besoins », en « nous rendant ainsi disponibles aux multiples possibilités qu’offre la vie ». Et il pense qu’on ne peut pas se contenter de « concilier, en un juste milieu, la protection de la nature et le profit financier, ou la préservation de l’environnement et le progrès », considérant qu’ici « les justes milieux retardent seulement un peu l’effondrement ». Il en conclut qu’il faut tout simplement « redéfinir le progrès ». C’est là que l’humanité tout entière est appelée à une conversion renouvelant son regard sur elle-même.

Denis LENSEL