En Italie, le chef du Parti démocrate, un jeune premier de 39 ans, Matteo Renzi, maire de Florence, vient de souffler sa place au dirigeant actuel de l’exécutif italien Enrico Letta, membre de la même formation politique de centre gauche, qui avait quant à lui été le successeur du « professeur » Mario Monti, grand prêtre de l’Europe de Bruxelles et artisan de la mémorable purge de l’économie italienne de 2012 qui a fait couler bien des larmes…
Le motif, aujourd’hui : la nécessité « d’accélérer le rythme des réformes et de changer d’horizon », en constituant un nouveau gouvernement censé cette fois durer jusqu’en 2018, et pas seulement jusqu’en 2015 comme prévu.
Dans son opération quelque peu fratricide derrière des apparences élégantes et courtoises, le Florentin a bénéficié de l’appui d’un vieux renard de la politique transalpine, Romano Prodi, qui a déclaré : « Depuis juin j’écris régulièrement qu’il n’y a pas de reprise », et a souhaité publiquement « un bond en avant ».
Mais à l’aile gauche de ce même Parti démocrate, un député, Giuseppe Civati, a regretté cette forme d’éviction d’Enrico Letta par ses camarades au sein de son propre parti. Non pas tant par principe, que parce qu’il craint que cela crée une zone de turbulences qui profite au parti de droite de l’infâme Sivio Berlusconi. Fâcheux, en effet…
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