Immigration : une France en urgence vitale ? - France Catholique
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L'incroyable histoire des chrétiens du Japon
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Immigration : une France en urgence vitale ?

Après les émeutes de juillet, les répercussions du conflit entre Israël et le Hamas rendent plus visible que jamais la tendance sécessionniste en France, véhiculée par une population islamisée et ses relais « insoumis » ou woke. Les attentes d’une politique ferme sont grandes parmi les Français...
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Prière musulmane dans l’aéroport de Roissy, le 5 novembre.

Prière musulmane dans l’aéroport de Roissy, le 5 novembre.

© Noëlle Lenoir / X - Twitter

On l’attendait depuis la campagne présidentielle de 2022. Le projet de loi sur l’immigration, porté par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, est arrivé lundi devant les sénateurs pour un premier examen, après avoir été l’objet de 600 amendements. Au regard du caractère explosif de la situation, on aurait pu s’attendre à un texte majeur permettant de prendre à bras-le-corps le problème migratoire. Mais, soucieux de ménager à la fois l’aile gauche et l’aile droite de la majorité, le locataire de la place Beauvau va défendre un texte critiqué de toute part.

Critiques multiples

À droite, le blocage se situe au niveau du fameux article 3 qui prévoit d’accorder des titres de séjour d’un an renouvelables aux travailleurs en situation irrégulière dans les métiers dits en tension. « On ne peut pas à la fois avoir un texte qui veut expulser plus, tout en régularisant plus », s’est insurgé Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, interrogé par l’AFP (06/11). À gauche, c’est le remplacement de l’Aide médicale d’État (AME) par une Aide médicale d’urgence, réservée aux problèmes de santé les plus graves, qui suscite l’ire des associations et se voit contestée dans les rangs mêmes du gouvernement. Son porte-parole, Olivier Véran, évoquait ainsi en octobre, dans Le Parisien, un « vrai désaccord » avec Gérald Darmanin.

Les Français pour la fermeté

Qu’adviendra-t-il de ce texte, sur lequel le ministre espère aboutir à un compromis pour éviter de recourir à l’article 49-3 ? Il est permis de croire que la montagne accouchera d’une souris, s’il s’agit de parvenir au plus petit dénominateur commun. Et pourtant, d’après les enquêtes d’opinion, les Français ne veulent plus de demi-mesures. Selon un sondage OpinionWay pour Le Parisien (06/11), 87 % d’entre eux estiment qu’il est « nécessaire de changer les règles relatives à l’immigration », 91 % jugent qu’il faut renforcer « les possibilités d’expulsion des personnes étrangères représentant une menace grave pour l’ordre public », 71 % sont favorables au remplacement de l’AME par l’Aide médicale d’urgence… À noter que même une très légère majorité (51 %) de ceux qui ont voté Jean-Luc Mélenchon ou Yannick Jadot en 2022 sont favorables à une restriction de l’AME ! Bref, choisir l’option de la fermeté n’est pas risqué face à l’opinion publique. Si l’on est cynique, cela peut même être un choix payant dans la perspective de l’élection présidentielle de 2027. Et pourtant…

« Défi historique »

Dans Le Figaro (06/11), Vincent Trémolet de Villers anticipe déjà une « loi anecdotique » alors que les enjeux sont colossaux. « La pression migratoire est telle qu’il faut se hisser à la hauteur d’un défi historique. La menace qui déséquilibre déjà tout un pays, sur le plan social, sécuritaire et culturel, impose le retour de la grande politique. Changer le cadre de la loi par une réforme de la Constitution, consulter le peuple, afficher une volonté d’État intraitable, empêcher le moindre appel d’air… »

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