Derrière « Les yeux de Mona », une promotion de l'euthanasie - France Catholique
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Derrière « Les yeux de Mona », une promotion de l’euthanasie

Sous couvert d’initiation à l’art et à la vie, ce livre, parmi les plus vendus, promeut un discours en faveur de l'euthanasie.
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C’est en apparence un livre bien inoffensif. L’histoire touchante d’une petite fille de 10 ans guettée par la cécité, que son grand-père éduque à la beauté avant qu’elle ne devienne aveugle. Aussi Henry amène-t-il Mona au Louvre, au musée d’Orsay, à Beaubourg, visiter les maîtres italiens, les impressionnistes ou les artistes contemporains. « Empruntant les regards de Botticelli, Vermeer, Goya, Courbet, Claudel, Kahlo ou Basquiat, Mona découvre le pouvoir de l’art et apprend le don, le doute, la mélancolie ou la révolte, un précieux trésor que son grand-père souhaite inscrire en elle à jamais », résume l’éditeur, Albin Michel.

Un argument si émouvant qu’on ne s’étonnera pas que ce livre de Thomas Schlesser, directeur de la Fondation Hartung-Bergman, soit devenu un best-seller, traduit dans plus de vingt pays avant même sa parution en France. Un « phénomène éditorial » qu’entretient la presse par ses critiques louangeuses : « Un choc esthétique », « Une histoire merveilleuse et poignante », « Un livre tendre et absolument passionnant », etc. De sorte que beaucoup font cadeau de ce livre à leurs amis, croyant leur offrir un viatique pour la beauté.

Une musique malsaine

Le problème, c’est que ce livre n’est pas que cela. Il court dans Les Yeux de Mona une musique malsaine : un discours favorable à l’euthanasie qui en constitue le point d’orgue. Mona aimait beaucoup sa grand-mère, Colette, la femme d’Henry – un libre-penseur qui fait à plusieurs reprises l’apologie de « l’idéal des Lumières fondé sur l’appel à la Raison […] contre l’arbitraire du pouvoir et l’obscurantisme des dogmes religieux ». Or, Colette est morte sans que Mona connaisse les raisons de ce décès soudain. Nul n’ose en parler.

La petite fille va commencer à lever un coin du voile en découvrant de vieilles coupures de presse où il est question de sa grand-mère : « Colette Vuillemin, la mort sans peur », « Sa lutte pour un dernier souffle digne ». « On désignait à chaque fois son aïeule comme une femme combative […]. Un terme inconnu et difficile à lire clignotait également au fil des articles. C’était un terme doux, chantant, mielleux et confusément inquiétant par sa musicalité même. C’était le terme “euthanasie”. » Un mot mystérieux dont Mona va comprendre le sens, au point d’en donner la définition quand le professeur de français demande à ses élèves de choisir un mot rare et d’en parler : « Il y a des gens, y compris des gens qui croyaient en Dieu, qui ont dit très fort que l’euthanasie, c’était quelque chose d’humain, et qu’on devait y avoir droit, parce qu’on a le droit d’être libre quand on meurt. Et ces gens-là, on dit qu’ils sont des militants et que leur cause, c’est de pouvoir mourir dans la dignité. »

On l’a compris : quoique son auteur s’en défende, ce livre est un plaidoyer pour l’euthanasie, au moment où le Parlement s’apprête à examiner le projet de loi sur « l’aide active à mourir ». 

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