Hollande président d’une France sceptique - France Catholique
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La chasteté : apprendre à aimer
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Hollande président d’une France sceptique

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En annonçant que la France allait participer aux frappes aériennes en Irak contre l’armée terroriste des Djihadistes génocidaires. Puis en précisant que le respect de la fonction présidentielle implique qu’il n’a pas à revenir sur le brûlot ordurier publié sur son compte par son ancienne compagne indûment introduite à l’Elysée avant son éviction. Et en déclarant à propos de Nicolas Sarkozy que ses adversaires avaient le droit de se représenter dans le cadre légal de l’alternance démocratique, le président François Hollande a réussi à prendre une certaine hauteur. Ceci à l’heure même où une nette majorité de Français lui tourne le dos et se montre tentée de lui dénier cette dimension présidentielle qu’il a légalement encore deux ans et demi pour occuper, sinon pleinement acquérir. A une époque il est vrai particulièrement difficile, tant pour la France que pour un monde en proie à des tourbillons de violence guerrière particulièrement redoutables, au milieu d’une tourmente économique elle-même périlleuse. Le drame est que face aux forces obscures du fanatisme, l’Occident a sombré dans un scepticisme relativiste qui tourne à l’autodestruction progressive.

En France même, on a pu observer la montée d’une Extrême-droite composite et hasardeuse, avec un Front national curieusement fasciné par la volonté de puissance – de puissance étrangère… – d’un certain Vladimir Poutine… La force, mais pour quoi faire ? Au milieu, on assiste à un déclin hanté par des rivalités de personnes persistantes et démobilisatrices au sein d’une UMP à la dérive et sans véritable programme de rechange. Ceci sans parler de l’immaturité idéologique néo-trotskiste persistante de l’aile gauche du Parti socialiste groupusculaire.

Tout cela donne à la classe politique française des allures de Bateau ivre. A part quelques personnalités courageuses mais encore isolées, c’est le no man’s land, sans même l’illusion d’une Ligne Maginot. Dans ce contexte marécageux, le président Hollande a encore des chances de finir son mandat sans opposition majeure crédible, tant ses adversaires semblent désormais pour la plupart vouloir rivaliser de médiocrité avec lui. La nature ayant horreur du vide, il faudra bien qu’un printemps politique se manifeste. Il paraît que certains y songent, et même y veillent. Il est temps.