Comment lutter contre le démon ? - France Catholique
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Pèlerinage de Chartres : la jeunesse de l'Église
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Comment lutter contre le démon ?

Il soumet tous les hommes à la tentation et veut les diviser en les décérébrant, ou en détruisant les familles. Au diable, il faut opposer « le bouclier de la foi ».
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Détail de Saint Michel tuant Satan, église Notre-Dame de l’Assomption de Cordon, France.

Détail de Saint Michel tuant Satan, église Notre-Dame de l’Assomption de Cordon, France.

© Pascal Deloche / Godong

Pour bien combattre le diable, il convient d’abord de comprendre les motifs qui l’animent. Si l’on en croit l’Écriture et les Pères de l’Église, le péché de l’ange ne consiste pas à se prendre pour Dieu – le diable est trop intelligent pour cela – mais à refuser de devoir la plénitude de son bonheur à la grâce de l’Éternel. C’est l’orgueil qui lui rend insupportable la simple idée de dépendre d’une excellence plus grande que la sienne.

À cela s’ajoute que le diable ressent comme une humiliation supplémentaire, une offense à son rang, la perspective de devoir s’incliner devant un Dieu fait homme – Jésus-Christ – en qui le Père a mis ses complaisances. Dévoré par le ressentiment, Satan refuse de servir le dessein du Créateur. « Mieux vaut régner en enfer que servir dans le ciel » lui fait dire Milton dans Paradise Lost.

De là se déduisent les buts principaux du démon sur cette terre : s’attaquer partout à l’image de Dieu, saper l’œuvre du salut, inciter les hommes à se détourner de leur finalité surnaturelle, instiller en eux l’idée qu’ils ne doivent rien à la création, qu’ils sont les maîtres et possesseurs de toutes choses . Ce faisant, le diable – littéralement le « diviseur » en grec – cherche à séparer l’homme de la nature, à séparer l’homme de lui-même, à séparer l’homme de Dieu. Il s’agit d’une œuvre de défiguration, de profanation du réel : le mal, assurément, n’existe pas « en soi », c’est un parasite, il ne peut rien créer, alors il « dé-crée ». Comme une sorte de chancre, il essaie de souiller tous les reflets du divin dans la création en s’attaquant aux « transcendantaux » que sont l’unité, la vérité, la bonté et la beauté de tout être. Le programme de l’Adversaire se trouve par là-même défini : déchirer, mentir, avilir et enlaidir. Saccages qu’il pare du nom flatteur de « liberté ».

Tactique du diable

Pour parvenir à ses fins, le démon agit à différents niveaux. Et c’est là qu’il faut lutter pied à pied.

Tout d’abord, il soumet tous les hommes à la tentation, par le biais de l’imagination, des mauvaises pensées, des mauvais désirs, des idées tordues. Quoiqu’il ne puisse agir directement sur notre volonté – qui reste libre et responsable – il tente d’acquérir un certain empire en nous inclinant au mal de mille façons. Pour découvrir toutes ces méthodes, aussi discrètes qu’insidieuses, lisez Tactique du diable de C.S. Lewis.

Bien sûr, il arrive que le démon obsède, infeste, possède littéralement certaines personnes. Au XVIIIe siècle, le pape Benoît XIV a défini, dans le Rituale romanum de exorcismis et supplicationibus (§16) les critères permettant de distinguer une maladie psychologique d’un cas de possession : le possédé exprime une haine virulente de tout ce qui évoque ou représente la piété catholique, il est doté d’une force anormale, il parle des langues inconnues de lui et révèle des choses qui lui sont inaccessibles.

Un seul recours : la prière

Mais qu’on veuille lutter contre la tentation la plus courante ou contre la possession la plus grave, il n’est qu’un seul recours, la prière ardente, constante, assidue, pour soi-même et pour autrui…

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