Non à la guerre des sexes - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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Non à la guerre des sexes

Face à l'avalanche d'accusations et de griefs qui se déverse actuellement sur les hommes accusés d'être des prédateurs à l'encontre des femmes, la tentation est grande de désigner « une violence de genre » mais c'est une pente dangereuse.
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Hier, la conclusion de ma chronique semblait acquiescer pleinement à une vision très pessimiste de la condition masculine. Et certes, les faits allégués ne plaidaient guère en faveur d’un éloge du sexe masculin. On m’a fait remarquer qu’il était peut-être injuste d’en rester là, au risque d’avaliser toute une propagande féministe outrancière, qui finirait par faire croire à une incurable méchanceté des hommes, à l’encontre de l’amabilité féminine sans cesse blessée par la violence masculine. On m’a renvoyé à une étude d’Élisabeth Badinter qui relativise singulièrement cette violence, en mettant notamment en cause des statistiques un peu trop rapidement prises pour argent comptant.

Élisabeth Badinter s’insurgeait aussi contre l’expression « violence du genre », utilisée par des féministes américaines et reprise dans des documents des Nations unies. Non, la violence n’est pas le propre du mâle, et la masculinité ne signifie pas nécessairement la domination et l’oppression de l’autre sexe. Élisabeth Badinter s’est toujours définie elle-même comme féministe. Mais elle n’hésite pas à dénoncer la violence féminine. Il est possible d’ailleurs que pour répondre à l’avalanche actuelle d’accusations contre les hommes, surgisse un jour un autre dossier cruel pour les femmes.

Mais ce n’est sûrement pas en attisant la guerre des sexes que l’on résoudra les difficultés. Au contraire, on risque de les accroître. Et pour terminer pourquoi ne pas se souvenir, trois ans après sa mort, de la magnifique figure d’un homme héroïque, le colonel Beltrame, qui nous offre un beau modèle des vertus proprement masculines.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 25 mars 2021.