Marie-Madeleine Martinie, "Le port d'attache, Le Mané à Lanester", éditions du Jubilé, 302 pages, 19 euros. - France Catholique

Marie-Madeleine Martinie, « Le port d’attache, Le Mané à Lanester », éditions du Jubilé, 302 pages, 19 euros.

Marie-Madeleine Martinie, « Le port d’attache, Le Mané à Lanester », éditions du Jubilé, 302 pages, 19 euros.

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Une grande maison pour une grande dame…

Prix « Supermamie » 2006, Marie-Madeleine Martinie, dont les lecteurs de France Catholique puis Famille Chrétienne n’ont pas oublié les chroniques, vient de publier un livre autobiographique original : l’hyperactive, grand-mère de 19 petits-enfants à 83 ans, a réussi à allier l’histoire de sa famille avec les réflexions personnelles, la caractérologie qui est son outil de prédilection, et une bonne dose d’humour. Le port d’attache vient prendre place comme second livre de la collection du Jubilé « Un homme, une maison », devenu pour l’occasion, féminisme oblige : « Une femme, une maison ». La vie ne cesse de grouiller, dans la belle demeure bretonne de Marie-Madeleine, à deux pas de Lorient. L’auteur mêle subtilement les descriptions architecturales, avec le parcours des habitants. Car sont-ce les pierres qui font la vraie Maison, ou bien les hommes qui y vivent ? Sont-ce les formes du bois, ou du granit, qui déterminent l’âme d’un Foyer, ou bien le souffle des êtres se retrouvant dans le vivoir, où ils éprouvent leurs joies, leurs peines, leurs émotions ? Le lecteur ne doit pas chercher une logique à l’organisation des chapitres. Les souvenirs fusent, selon le mouvement naturel d’un esprit humain, oscillant entre la mémoire du passé et les événements présents. Ce qui donne couleur à la maison de Marie-Madeleine Martinie, ce ne sont pas seulement les ancêtres peintres, ni l’aïeul amiral qui fut aussi musicien, mais aussi les mots des petits-enfants : « Ne viens pas grand-mère, ce n’est pas un film pour toi ! », et enfin, les réflexions personnelles d’une femme de foi : « Je ne crois pas avoir pris le micro pour parler d’un sujet grave sans éprouver un petit tremblement intérieur et sans dire : « Mon Dieu, ne permettez pas que je trouble fâcheusement qui que ce soit  » ». Le port d’attache, c’est le journal d’une grand-mère qui a beaucoup à nous apprendre.

Anne KURIAN

Marie-Madeleine Martinie, Le port d’attache, Le Mané à Lanester, éditions du Jubilé, 302 pages, 19 euros.