Où trouver les vocations sacerdotales de demain ? - France Catholique
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L'incroyable histoire des chrétiens du Japon
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Où trouver les vocations sacerdotales de demain ?

Alors que le faible nombre de prêtres ordonnés chaque année atteint des niveaux préoccupants, comment l’Église peut-elle faire pour voir refleurir les vocations ?
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© Julian Kumar / Godong

Les photos d’archives des années 1950 sont douloureuses. À l’époque, les croisées des transepts étaient couvertes de dizaines de séminaristes allongés face contre terre au moment de leur ordination. Il n’en reste plus aujourd’hui qu’une petite dizaine pour les diocèses les plus riches en vocations. Et certaines cathédrales restent vides dans les évêchés qui n’ont plus ordonné de prêtres depuis plusieurs années. Avec 88 prêtres ordonnés en 2023, les ordinations ont connu un niveau historiquement bas, bien loin du millier d’ordinations moyen de l’après-guerre. Depuis un demi-siècle, leur nombre s’est effondré pour stagner à une petite centaine. On comptait, l’an dernier, 52 prêtres diocésains, 19 issus d’une congrégation, d’une communauté ou société de vie apostolique (dont 5 sont diocésains), 18 religieux (dont 1 diocésain)et 5 célébrant selon le rite tridentin.

La question, elle, n’a pas changé depuis toutes ces années : que faire pour voir fleurir les vocations sacerdotales ? Un grand sondage, publié le 22 décembre dernier par le quotidien La Croix auprès des 673 séminaristes diocésains – dont deux tiers ont accepté de répondre –, permet de dresser un portrait-robot des séminaristes et de retracer l’origine de leur vocation, révélant les terreaux favorables auxquels l’Église devrait prêter davantage attention.

« Ceux qui veulent aujourd’hui devenir prêtres ont des motivations spirituelles, ecclésiales et apostoliques qui n’ont jamais été aussi claires. Il n’est pas question pour eux de devenir des “animateurs”, mais bien des prêtres », relève le dominicain Thierry-Dominique Humbrecht, auteur de L’avenir des vocations (éd. Parole et Silence). Ainsi, pour 70 % des séminaristes ayant répondu à La Croix, le cœur de leur mission future consistera bien en « la célébration des sacrements ». Reste que la diminution numérique du nombre de prêtres ne fait que mettre en lumière la tension entre diocèses urbains et diocèses ruraux et que l’Église ne saurait se satisfaire de territoires entiers où les rares prêtres ont à leur charge des dizaines de clochers. D’autant plus si l’institution a pour ambition de réévangéliser tout un pays…

Des formations attrayantes

Le sacrement de l’ordre n’étant conféré, sauf exception comme le cadre d’une vocation monastique, qu’au bout d’une formation de sept ans, il s’agit, pour les lieux de formation, de donner envie aux jeunes de s’engager dans cette voie. Avec une vingtaine de nouveaux propédeutes cette année, qui rejoignent la centaine de séminaristes déjà présents, la maison de formation de la Communauté Saint-Martin, installée à Évron en Mayenne, affiche une vitalité qui n’est pas sans enseignement – même si les responsables aiment à rappeler que le « “succès” n’est pas le nom de Dieu », selon un mot de Benoît XVI.

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