Une déclaration commune a été signée par les représentants diplomatiques de l’Ukraine, de la Russie, des Etats-Unis et de l’Union européenne pour le retour à la paix civile en territoire ukrainien, aujourd’hui après une longue journée de discussions à Genève. Selon ce texte signé par les ministres des Affaires étrangères des quatre parties en présence, « tous les groupes armés illégaux doivent être désarmés, tous les bâtiments occupés illégalement doivent être restitués à leurs propriétaires légitimes », et « toutes les parties doivent s’abstenir d’actions violentes, d’actes d’intimidation ou d’actions provocatrices ».
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a souhaité quant à lui l’ouverture immédiate d’un dialogue national en Ukraine, dans le but d’une décentralisation du pays apportant une plus grande autonomie aux régions. Quant au représentant des Etats-Unis John Kerry, il a prévenu que la Russie serait soumise à des sanctions supplémentaires si elle n’appliquait pas cet accord tripartite…
Cet accord faisait suite à une série de déclarations-chocs de Vladimir Poutine accusant depuis Moscou le gouvernement de Kiev d’avoir commis « un nouveau crime grave » en envoyant des troupes dans l’Est de l’Ukraine, alors qu’il s’agissait d’une tentative – peu couronnée de succès… – d’y rétablir un semblant d’autorité et de légalité institutionnelle… Mais en même temps, il avait reconnu tranquillement avoir envoyé des soldats en février-mars dernier dans la Région autonome de Crimée.
Cependant, l’accord de ce jeudi soir semble pouvoir calmer le jeu, au moins en partie dans les jours qui viennent, et laisse espérer que les élections présidentielles prévues le 25 mai prochain par le gouvernement de Kiev pourront avoir lieu, éventuellement assorties d’un referendum sur la future organisation structurelle du pays, actuellement en proie à des menées séparatistes dans sa partie Est russophone avec le soutien de la Russie jusqu’à une date très récente…
Denis LENSEL