Regroupements régionaux : vers de premiers mariages - France Catholique
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Ces Papes qui ont fait l'histoire
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Regroupements régionaux : vers de premiers mariages

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Après l’annonce du nouvel objectif gouvernemental de réduire de moitié le nombre des régions, on annonce déjà des projets de mariage entre zones voisines à travers la doulce France.

Bourgogne et Franche-Comté se fiancent déjà, voyant la vie en rose sous l’étiquette commune du Parti socialiste auquel appartiennent François Patriat, l’actuel patron de la région Bourgogne, et Marie-Guite Dufay, l’actuelle patronne de la Franche-Comté voisine. Ces deux collectivités pourraient se réunir dès 2021, à la fin du prochain mandat. A l’initiative du président de la région Auvergne, Limousin et Auvergne se passeraient la bague au doigt sous le signe commun du Massif central, tout en laissant peut-être de côté le département de la Haute-Vienne.

Enfin, une sorte de ménage à trois, ou à deux, selon les points de vue, est sérieusement envisagé entre les deux Normandie, la Haute et la Basse, et la Picardie, afin de créer « une grande éco-région autour de la vallée de la Seine », qui serait « tournée vers les énergies, la mer, la transition écologique et l’industrie durable ». Quitte à se marier, autant durer…, même après une transition, écologie oblige.

Quant au reste du pays, rien n’est encore solidement prévu : à l’idée d’un rapprochement entre la Bretagne et les Pays de la Loire, qui permettrait de former une « grande région Ouest », le patron de la région des « Pays de Loire », le socialiste Jacques Auxiette, s’oppose, refusant la perspective d’une « vente à la découpe » de sa collectivité territoriale… Poitou-Charentes et Aquitaine ? Circonspecte, Ségolène Royal veut d’abord consulter les élus de tous bords de sa propre région, considérant avec sagesse que le débat « dépasse les clivages politiques ».

Dans cette affaire, rendue légitime par un souci d’économies financières, beaucoup d’élus de province veulent éviter de se laisser dicter leur conduite, et leur avenir, par Paris. Louable intention, qui semble s’inscrire dans la logique de la décentralisation à laquelle beaucoup de Français aspirent, comme à l’air pur en période de pollution urbaine.
Denis LENSEL