Avec l’arrivée de quelques visages nouveaux dans le paysage politique français des élus, en ce second tour des régionales, on a pu observer çà et là quelques éclaircies dans un ciel électoral encore occupé par la persistance des pesanteurs nuageuses des vieux appareils politiques.
Cependant, une question demeure : exprimés soit par un vote protestataire massif dès le premier tour, vote qui va au-delà des étiquettes comme celle du Front National, soit par les abstentions non moins massives très peu évoquées par les grands médias, le malaise et la colère de la « France périphérique » défavorisée des citoyens de seconde zone ignorés par la nomenklatura seront-ils réellement pris en compte ? Ou bien les dirigeants de ce pays continueront-ils à pratiquer une politique du mépris en évoquant toujours avec la même désinvolture hâtive le spectre d’une introuvable « guerre civile » ? Ce faisant, ils ont semé des germes de discorde là où il conviendrait de rassembler un pays désemparé, à l’heure de la menace d’un Djihad islamiste qu’on se résout enfin à nommer ?
Toutefois, un espoir s’est fait jour, à travers la parole plus libre des esprits indépendants, nouveaux venus, qui apportent un souffle nouveau sur la scène politique, rompant avec le mimétisme délétère du conformisme « politiquement correct » dont le peuple ne veut plus. Peut-être des signes avant-coureurs d’un printemps pour tous, pour cesser de confondre idéologie et réalité, et cesser de gaspiller les forces de l’avenir.