Pour l'amour de la langue bretonne - France Catholique
Edit Template
Pontificat de François - numéro spécial
Edit Template

Pour l’amour de la langue bretonne

Copier le lien

Ce livre est un voyage, un long voyage. Nous allons partir du crépuscule de l’Antiquité (et même un peu avant) pour arriver aux premiers feux de notre XXIème siècle. Notre long périple sera riche de rencontres, souvent inattendues, qu’il s’agisse de personnages de légende ou de tous ceux, humbles ou prestigieux, qui ont porté jusqu’à nous ce que l’on appelle aujourd’hui la langue bretonne, ou le « brezhoneg » pour ceux qui ont le privilège (car c’en est un) de la parler ou de la connaître.

Ce voyage n’est pas proposé aux seuls Bretons, et encore moins aux seuls bretonnants. Si vous êtes breton selon le droit du cœur (pour reprendre la belle expression d’un journaliste connu), ou même si vous êtes simplement curieux de la dernière langue celtique parlée sur le continent, vous êtes cordialement invité à découvrir, mais aussi à rêver.

Car il y a un mystère de la langue bretonne. Aimée, mal aimée, trop aimée ou même détestée, elle aurait pu n’être que le témoin archéologique d’une aventure définitivement forclose. Après tout, tant d’autres langues ont disparu ou ne subsistent qu’à l’état d’archives, sans que l’humanité ne s’en soit émue outre mesure. Pourtant aujourd’hui encore, le breton suscite des passions, parfois déraisonnables, mais qui attestent d’autre chose qu’une survie résiduelle. Il raconte une mémoire qui ne veut pas mourir.

L’histoire d’une langue, c’est aussi l’histoire de ceux qui l’ont parlée et qui la parlent encore. Dans notre voyage, nous partirons d’époques lointaines où légende et réalité se mêlent, généralement au grand désespoir des historiens. Après tout, Arthur et les siens, Perceval, Tristan et Iseult, s’ils ont existé, parlaient breton, ou, plus précisément, la langue qui est devenue le breton, mais aussi le gallois et le cornique.

Et puis nous croiserons vers des rivages moins paisibles à mesure que nous approcherons des temps modernes. Controverses, débats et même polémiques ne cessent toujours pas d’accompagner le breton. Il y a des blessures encore ouvertes, ainsi que des querelles parfois bien étranges pour le profane. Bien entendu, nous ne les esquiverons pas. Nier la part d’ombre là où elle existe peut être aussi dangereux que de jouer les procureurs compulsifs. La seule attitude possible est de chercher d’abord ce qui s’est passé, et d’essayer de comprendre pourquoi cela s’est passé ainsi.

Faut-il le dire ? Notre périple ne sera pas militant, à moins de considérer que l’amour d’une langue soit une attitude militante. C’est d’ailleurs un peu de cet amour de notre vieille langue que nous voudrions vous faire partager tout au long de notre voyage.

Serge Plenier

introduction du livre qui paraît cette semaine aux éditions Ouest-France (en librairies à partir du 16 février) :

http://www.amazon.fr/langue-bretonne-origines-nos-jours/dp/2737347017

http://www.france-catholique.fr/LES-GAULOIS-PARMI-NOUS.html

Serge Plenier, diplômé de lettres modernes, a été rédacteur en chef du magazine Bretons d’ailleurs.

— –

Sur le vannetais :

http://www.ouest-france.fr/

— –

et sur la langue française :

http://boutique.ouestfrance.fr/boutique/fiche_produit.cfm?ref=HS10_LangueFrancaise&type=16&code_lg=lg_fr&num=8