L'évolution d'une langue - France Catholique
Edit Template
Rechristianiser la France
Edit Template

L’évolution d’une langue

Copier le lien

Il en va de chacune de celles que nous pratiquons et de tant d’autres que nous ignorons.

Les linguistes analystes de l’anglo américain ont réuni leurs observations en Pensylvanie dans un Colloque savant d’importance pour comprendre les effets sociaux, circonstanciés et du hasard sur l’évolution d’une langue dans son histoire et sa contemporanéité.

C’est peu dire de l’influence que peuvent avoir les échanges croisés entre les langues elles mêmes, franglais, bascofrançais, hispanobasque dans nos terres frontalières où l’on peut suivre de la sorte ces combinaisons étranges et insolites qui forgent le parler courant que jadis on appelait le charabia, et qui aujourd’hui se forge d’onomatopée et d’inventions langagières singulières.

Ne dites rien des échanges de politesse policés de jadis où l’on engageait la conversation par un bonjour devenu salut, le oui de retour ok, les signes de tendreté sentimentale bisou, et l’au revoir de circonstance, tchao et à plus !

Les usagers des réseaux sociaux ont créé leur propre dictionnaire du franglais informatico balbutiant les premières traductions d’une enfance du verbe encore hésitante.

De quoi hérisser la sensibilité de nos académiciens qui ne trouvent plus leurs repères et vous adressent leurs recommandations.

Mais l’appel de raison ne semble plus entendu.

On crée son vocabulaire au hasard des rencontres.

La diversité culturelle des populations que nous cotoyons chaque jour nous apprend la variété de leur patrimoine originel.

Ne souriez plus, enseigner le français, le basque ou l’espagnol en nos terres habituées est devenu laborieux pour nos maitresses, que dire nos professeurs des écoles qui rament à contre courant et parfois à contre coeur, pour instruire et apprendre ces basiques connaissances qui ont permis aux humains d’échanger entre eux.

Armés de leurs mobiles nos héliacins reprennent le cours de leur maître, et communiquent leurs impressions dans un parler que les initiés seuls saisissent.

Fruit du hasard parfois, échanges insolites de leurs rencontres juvéniles, le nouveau ayant de l’intérêt, le conventionnel perd de toute saveur, et l’on se réjouit d’avoir engrangé un parler d’initié qui est au demeurant réservé à cette nouvelle communauté de genres réunis en réseau et par affinité.

Selon le monde qui est vôtre, celui des livres, des films, du sport, ou des loisirs, un langage approprié et indigo se pratique entre gens constitués par cette appartenance et pour les autres le sentiment surgit de n’être pas de leur monde et dès lors d’être un météore tombé dans cet horizon inconnu, imprévisible et inaccessible.

L’argot de nos parents est désormais daté, le panel du vocabulaire nouveau inédit et objet de curiosité vive par ceux qui parfois le combattent avec des armes fragiles et par trop peu préparées.

Alors que penser pour ne tomber dans l’adulation ou le contentement facile des esprits désavoués ?

Continuer à faire vivre ses langues ou renoncer à comprendre ces citations inespérées de l’esprit humain ?

Les linguistes patentés de leurs travaux qualifiés n’ont pas donné de réponse à de telles questions.

“Les défis du verbe incarné” sont immenses.

Et les ouvriers du royaume des gens lettrés n’ont qu’une seule arme en leur pouvoir, croire et croire sans cesse que les modes vernaculaires sont passagères, et le fond commun du savoir a ses règles, ses conduites et ses droits de propriété !