Un accord d’entente au sommet a été conclu entre la majorité et l’opposition… en Allemagne. Il a été signé la nuit dernière entre la chancelière chrétienne-démocrate de la CDU Angela Merkel et le président du Parti social-démocrate SPD. Au bout de longues heures de patientes négociations, les chrétiens-démocrates et les sociaux-démocrates d’outre-Rhin se sont mis d’accord sur des points essentiels : d’abord ne pas accroître l’endettement de leur pays… ensuite, un salaire minimum, la possibilité d’une double nationalité, un départ à la retraite à 63 ans pour ceux qui ont cotisé 45 ans, mais aussi une revalorisation de la retraite de certaines mères de famille, et… un péage autoroutier pour les étrangers.
D’un côté, voici des « conservateurs » pragmatiques. De l’autre, des socialistes très peu idéologues ayant rejeté depuis longtemps le dogme marxiste de la lutte des classes, contrairement aux socialistes français qui ne l’ont jamais officiellement abandonné… De part et d’autre, pas ou peu de manichéisme politique, dans un pays qui paraît vacciné contre l’esprit totalitaire depuis l’après-1945, après le suicide hitlérien et les séquelles staliniennes à l’Est … Toutefois, il reste à obtenir l’adhésion de la « base » des militants socialistes allemands. Mais la « tête » a déjà mûrement réfléchi. Afin que ce pays-là reste gouvernable, bon an mal an.
