Obama - Information, désinformation ? - France Catholique
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Obama – Information, désinformation ?

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Nous sommes ces jours-ci (début octobre 2013) noyés d’informations et commentaires sur le blocage budgétaire aux États-Unis, blocage imputé — selon les sources écoutées en France — au Parti Républicain ou à son « exécrable aile droite », le Tea Party.

Que s’est-il passé, qui a fait quoi ?

Le Parti Républicain, redevenu majoritaire au Congrès, est par principe hostile à toute intervention (plus ou moins utile) fédérale sur la vie des citoyens. « Plus on aura moins d’État-Nounou, moins on aura trop de gaspillage de nos impôts.» Ainsi donc, le Congrès (Chambre basse, un peu comparable à une Assemblée Nationale) refuse d’entériner le célébrissime « Obamacare », système d’assurance- santé obligatoire (pénalités fiscales à la clef) en l’état, et demande au Président Obama de repousser d’un an sa mise en application afin d’y apporter des aménagements sensibles. Les 10.535 pages du texte méritent peut-être une relecture à tête reposée. Ce texte est tellement complexe qu’aucun des législateurs interrogés n’a déclaré l’avoir lu !!!

M. Obama a brutalement répondu qu’il n’était nullement question de négocier. Réponse immédiate du Congrès, qui ne dispose guère d’autres moyens : « Pas de négociation, pas de sous ! » et donc, blocage budgétaire pour inciter M. Obama à un peu de souplesse.

Ainsi, par son refus de négocier, M. Obama a déclenché le blocage budgétaire.

Blocage relatif, car certains services peuvent encore fonctionner, et le Congrès a entamé une étude en vue d’en alléger les effets — pourvu que le Sénat, à majorité Démocrate, accepte de prendre l’intérêt de la nation en considération, surmontant ses dogmes Obamaniesques, en entérinant les propositions du Congrès.

Un exemple : ce jeudi 3 octobre, le Sénat a accepté (25 voix fugitives de Démocrates) un texte du Congrès autorisant les dépenses consacrées à la recherche médicale. À ce sujet, le chef de la majorité Démocrate, Harry Reid, a insulté une journaliste de CNN qui lui demandait si le sort d’un seul enfant cancéreux lui était indifférent.

Un rappel historique: M. Clinton (encore un Président Démocrate !) confronté à une situation comparable en 1995 a choisi une sortie honorable par la négociation.

Obamacare : ??? Assurance-santé obligatoire pour tous, financée par les assurés et par les employeurs. Bonne idée! Mais parmi les « risques » à couvrir obligatoirement par Obamacare se trouvent des prestations qui n’ont qu’un lointain rapport avec la maladie: la contraception, l’avortement (y-compris pour convenances personnelles) et la stérilisation féminine. On imagine mal un organisme religieux catholique (ou autre) cotisant pour la gratuité de la pilule de son personnel féminin ! L’erreur a été partiellement corrigée par des exemptions accordées avec parcimonie. Mais c’est bien insuffisant, et des autorités religieuses, principalement l’Épiscopat catholique américain, se sont élevées vigoureusement contre le caractère obligatoire des prestations prévues (contraception, stérilisation, avortement).

Bien d’autres questions sont soulevées parmi ce fouillis illisible qu’aucun traducteur n’a encore su mettre en forme en espagnol (une langue fort répandue aux USA).

En conclusion provisoire, et avant de jeter l’opprobre sur le Parti Républicain et le Tea Party, et de tresser des couronnes de laurier à M. Obama, espérons que celui-ci acceptera enfin de négocier afin de relâcher une pression insupportable sur son pays, pression dont il est, quoi que disent les médias français, le premier responsable.