Liturgie - Dévotion Mariale - France Catholique
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Pontificat de François - numéro spécial
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Liturgie – Dévotion Mariale

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À moins d’avoir passé quelque temps sur Mars vous êtes au courant (NDT: aux États-Unis) de la révision en cours des textes anglais de la liturgie. Avec cette révision naît une grande espérance: que l’enseignement de Vatican II sur la liturgie puisse enfin porter tous ses fruits authentiques. Partageant cette espérance de tout mon cœur j’aimerais que notre attention se porte sur un renouveau liturgique tout autant fondamental — la remise en ordre de la dévotion à Marie dans la vie de tout catholique.

J’avoue être tombée tout récemment sur la question au cours de recherches sur l’enseignement de l’Église à propos de la médiation de Marie. Les dons prophétiques de Paul VI ne sont pas bornés à l’Encyclique « Humanae Vitae » par laquelle il mettait en garde contre les effets nuisibles de la contraception. Il a publié en 1974 « Marialis Cultus » — exhortation apostolique destinée à ranimer le renouveau de la doctrine relative à Marie et son incidence sur la rennaissance liturgique.

Dans ce document, Paul VI déclarait: « Chaque développement authentique du culte chrétien entraîne nécessairement un accroissement proportionné de vénération pour la Mère du Seigneur. » (NDT: transcription de la version française du document publié par le Vatican). Pour satisfaire votre curiosité, vous pouvez lire l’exhortation de Paul VI.

Connaissant l’instrument de mesure par lequel on peut évaluer le développement authentique de la pratique du culte, individuellement comme dans la communauté — une plus grande dévotion à Marie — voyons comment ça se passe.

L’expérience montre que le renouvellement liturgique espéré ne s’est pas pleinement réalisé. Au lieu d’avoir à repousser les murs des églises bondées, on les ferme à une cadence effarante. Rares sont ceux qui comprennent la nature de la Sainte Messe et du Saint Sacrement. La fréquentation s’est diluée. Les vocations à la prêtrise et à la vie religieuse se sont effondrées à un niveau désastreux.

En même temps, qu’est devenue la vénération envers Marie? Elle aussi s’est évaporée. Les processions, les neuvaines, les rosaires, la consécration des nouvelles générations, tout semble avoir été lâché en chemin. Des dissidents récusent régulièrement les dogmes concernant Marie. On entendra plus souvent des mises ne garde contre le culte marial que des encouragements à le pratiquer.

Mais, hauts les cœurs. Le document de Paul VI est pour nous un guide à suivre à ce moment important. Il l’a expliqué, une bonne dévotion à notre Mère bénie est la preuve d’une authentique piété car elle indique la reconnaissance de la place particulière de Marie dans le plan divin de la rédemption, dirigée vers le Christ et découlant de Lui, Christ seul médiateur entre Dieu et l’humanité. Une plus grande compréhension de ce mystère nous poussera à une plus grande participation fructueuse à la liturgie, marque du renouveau liturgique.

Marie est partie intégrante du plan divin de notre salut, non par nécessité, mais par la volonté de Dieu. Elle est ce don de Dieu, à Lui-même et à nous: Mère du Christ et Mère de l’Église. Ce dernier titre a été confirmé par Vatican II et porte l’essence du développement par le Concile de la doctrine mariale. Quand les catholiques ressaisiront l’importance de « la présence de Marie notre Mère dans nos foyers », le renouveau aura fait un grand pas.
Une mère, Marie, se tenait au pied de la croix, et offrait pour nous à Dieu le Père, de tout son cœur, son Divin Fils. À ce moment elle gagnait pleinement son titre de Mère pour nous tous dans la grâce, ce que le Christ a confirmé du haut de la Croix. Mais elle avait saisi bien plus tôt le sens de sa maternité par le « fiat » lors de l’Annonciation.

Elle a dit « oui » pour être notre mère en même temps qu’elle disait « oui » pour être mère du Christ notre Seigneur. Toute sa vie a été un cheminement dans son rôle croissant de mère. Du Ciel elle continue son intercession maternelle à notre profit, nous connaissant et nous comprenant toujours mieux en communion avec la Sainte Trinité. Ayant participé à notre naissance spirituelle elle suit constamment notre croissance de Chrétiens.
Que nous en soyons conscients ou non, toute grâce reçue du Christ est passée par son Cœur immaculé. Bien des grâces nous ont été accordées, que nous n’aurions pas reçues sans son intercession. Son intevention aux noces de Cana le prouve sans aucun doute. Et, que nous en soyons conscients ou non, c’est grâce à Marie que nous avons découvert le Christ. Elle redit le message spirituel du mystère de la Visitation aussi souvent que des âmes doivent être gagnées pour le Christ.

La dévotion à Marie n’est pas « en option », une sorte d’activité annexe à laquelle les catholiques peuvent adhérer s’ils en ont envie. Ce don de Dieu appelle de nous une réponse d’enfants aimants. Et c’est cette piété filiale grandissante qui sera le matériau du renouveau liturgique. Quand elle aura éclaté, nous saurons que nous sommes sur le bon chemin.

Septembre est le mois de célébration de la Nativité de Marie. Cette année, offrons-lui un cadeau: (re)lire deux documents importants, « Marialis Cultus » du Pape Paul VI et « Redemptoris Mater » du Bienheureux Jean-Paul II.

Kristina Johannes,