Les miracles sont-ils possibles ? - France Catholique
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L'incroyable histoire des chrétiens du Japon
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Les miracles sont-ils possibles ?

On entend souvent dire que croire aux miracles n’a plus beaucoup de sens car ils seraient opposés à la science. Est-ce vraiment le cas ?
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La foule regardant le « miracle du soleil », le 13 octobre 1917, à Fatima, durant les apparitions mariales de Fatima (Portugal).

La foule regardant le « miracle du soleil », le 13 octobre 1917, à Fatima, durant les apparitions mariales de Fatima (Portugal).

Si l’on recherche une expression nette de l’état d’esprit de nos contemporains vis-à-vis des miracles, on pourra la trouver dans ces quelques mots qu’écrivait Ernest Renan il y a 160 ans : « Les miracles sont de ces choses qui n’arrivent jamais ; les gens crédules seuls croient en voir ; on n’en peut citer un seul qui se soit passé devant des témoins capables de le constater ; aucune intervention particulière de la Divinité ni dans la confection d’un livre, ni dans quelque événement que ce soit, n’a été prouvée. Par cela seul qu’on admet le surnaturel, on est en dehors de la science, on admet une explication qui n’a rien de scientifique, une explication dont se passent l’astronome, le physicien, le chimiste, le géologue, le physiologiste, dont l’historien doit aussi se passer. »

Les miracles au cœur de la foi

L’objection est claire : les miracles sont impossibles car ils sont incompatibles avec les règles mêmes de la science. Certes, nos ancêtres, qui n’avaient pas le privilège de connaître les prodigieuses réalisations de la science, étaient excusables d’avoir la naïveté d’y croire, mais nous serions impardonnables de continuer à nous laisser abuser par de telles fables…

L’attaque porte ici sur la possibilité même des miracles, qu’il faudrait rejeter au nom de la rationalité. Mais répudier a priori toute idée de miracle, est-ce une attitude si rationnelle ? Bien entendu, un esprit rationnel peut et doit s’interroger rigoureusement pour savoir s’il y a eu ou non miracle dans tel ou tel cas, mais là n’est pas la question. Il s’agit de savoir si l’on doit rejeter le principe même de miracle.

Cette question n’est pas anecdotique. Car si on expurge les Évangiles de tous les événements miraculeux, non seulement il ne reste plus grand-chose, mais le cœur même de notre foi s’évanouit. La Résurrection en effet est un miracle, le plus grand des miracles, et « si le Christ n’est point ressuscité, votre foi est vaine », nous dit saint Paul (1 Co 15, 17).

Faute logique

Si on y réfléchit, ce refus des miracles s’appuie en général sur une faute logique qu’on appelle la pétition de principe. En quoi consiste la « pétition de principe » ? C’est tout simplement un raisonnement circulaire. On s’appuie sur ce que l’on veut démontrer pour le démontrer, un peu comme ce brave baron de Münchhausen qui s’extirpa lui-même des marécages en se tirant par les cheveux. En voici un exemple : « Les mulots sont dangereux. Pourquoi ? Parce que, s’il y en avait moins, nous serions plus en sécurité. » On voit bien que la pseudo-explication n’en est pas une, car elle présuppose déjà que les mulots sont dangereux, ce qui est justement ce que nous cherchons à démontrer.

Où se situe donc la pétition de principe chez les négateurs de miracles ? En un mot, ils s’appuient sur le fait que Dieu n’existe pas pour dire que Dieu n’existe pas.

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