Le monde d’hier et celui d’aujourd’hui peuvent être décortiqués grâce aux titres suivants :
– Géohistoire de la mondialisation. Le temps long du monde (Christian Grataloup, Armand Colin, Paris, 256 pages) : en fait, étude pertinente sur la place de l’Europe ;
– Géopolitique du goût. La guerre culinaire (Christian Boudan, Presses universitaires de France, Paris, 478 pages) : la gastronomie n’est pas neutre ;
– Les enjeux de l’interculturalité dans le cadre de la mondialisation (n° 1/2008 d’Études interculturelles, Chaire Unesco de l’Université catholique de Lyon, Lyon, 112 pages) ;
– Les grands textes internationaux des droits de l’homme (La Documentation française, Paris, 538 pages) : un bel exemple de francocentrisme ignorant notamment les traditions anglo-saxonnes ;
– Migrants et migrations du monde (Documentation photographique, n° 8063, mai-juin 2008, Paris, 64 pages) : la nouvelle donne du paysage migratoire mondial ;
– Migration irrégulière d’Afrique occidentale en Afrique du Nord et en Union européenne : une vue d’ensemble des tendances générales (Hein de Haas, Oim, Genève, 64 pages) ;
– Les Codes noirs hispaniques (Manuel Lucena Salmoral, Éditions Unesco, Paris, 480 pages) : pour ne pas oublier les réglementations de l’esclavage dues aux Bourbons d’Espagne ;
– Actes des premières rencontres internationales sur la mémoire partagée (La Documentation française, Paris, 196 pages) : un mélange de reconnaissance, de réparation et de mémoire ;
– Línia L-2. Itinerari pels espais de la guerra civil a la Segarra (Pagès editors, Barcelone, 180 pages) : intéressante étude, en catalan, castillan, français et anglais, de certains lieux de répression ;
– Les savants d’Hitler. Histoire d’un pacte avec le diable (John Cornwell, Albin Michel, Paris, 510 pages) : le passage d’une attitude patriotique à une collaboration idéologique ;
– Atlas historique des États-Unis de 1783 à nos jours (Frédéric Salmon, Armand Colin, Paris, 128 pages) : cartes et tableaux pour comprendre, dans le détail, l’évolution d’une grande nation ;
– Le lynchage aux États-Unis (La Table ronde, Paris, 352 pages) : une pratique perçue comme une conséquence de la déshumanisation rationalisée du Noir ;
– Le roman du Québec (Daniel Vernet, Le Rocher, Monaco, 204 pages) : Amérindiens, patriotes, imprégnation catholique, révolution tranquille et souverainisme introuvable ;
– Brève histoire socio-économique du Québec (John A. Dickinson et Brian Young, Septentrion, Sillery, 456 pages) : pour comprendre les évolutions — vues par deux anglophones ;
– Québec, un détroit dans le fleuve (Casterman, Paris, 64 pages) : une bd collective d’auteurs français et canadiens, qui n’évite malheureusement pas certains clichés ;
– Histoire de la bande dessinée au Québec (Mira Falardeau, Vlb éditeur, Montréal, 192 pages) : après une bonne étude des origines, un passage peut-être trop rapide à l’époque actuelle ;
– Métaminens. La vie et l’époque valeureuse de Nicolas Perrot (Yves Breton, Vermillon, Ottawa, 160 pages) : dommage que cette saga franco-canadienne soit romancée ;
– Mémoires des villages engloutis. La voie maritime du Saint-Laurent de Mille Roches aux Mille-Îles (Nicole V. Champeau, Vermillon, Ottawa, 190 pages) : nostalgie d’antan.
Jean ETEVENAUX