La question catalane traverse l'Atlantique - France Catholique
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La question catalane traverse l’Atlantique

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Au cours d’une conférence donnée à l’Université de Laval, le Président du Gouvernement autonome basque Urkullu s’est adressé aux universitaires canadiens pour rappeler le schéma politique adopté par les Basques dans le débat public actuel qui bouscule les relations entre l’Etat central espagnol et les régions autonomes du pays particulièrement en Catalogne.

Ce voyage s’inscrit dans les relations privilégiées Euskadi-Québec auquel se concentrent les deux provinces autonomes hispano canadiennes en vue d’un plan prévu autour de Basque Country 2020.

“L’Europe demeure la voie claire et légale empruntée pour les peuples qui aspirent à plus de souveraineté et toute initiative politique se doit d’emprunter cette route légale et discutée”.

“La Directive de Clarté” exprimée démocratiquement et adoptée par le Canada dans ses relations accordées avec le Québec semble avoir sa préférence.

“Ce peut être une voie claire et légale pour l’union européenne, dira-t-il, confrontée aux conflits identitaires actuels, si demeure la possibilité d’organiser des référendums comme ce pourrait être le cas pour le Québec…?”

Les deux consultations précédentes en 1980 et 1995 sont une référence en ce cas.

Le Président Juncker a noté 96 revendications identitaires au sein de l’Union européenne au milieu d’Etats différenciés susceptibles d’emboîter le pas des Catalans.

La reconnaissance et “l’horizon de clarté” pour ces entités nationales permettrait de travailler en vue du projet européen commun en chacune d’elle.

Urkullu se situe dans “un débat européiste” selon ses termes, et interroge. Quel doit être la réponse démocratique à un état qui réclame de façon réitérée une volonté de décider ou de son statut et de sa souveraineté, ou comme une souveraineté partagée, ou interdépendante ?

Seule une réponse constructive et légale, claire et démocratique peut nourrir le débat politique souligne le conférencier.

Le Président Urkullu rapporte sa volonté d’actualiser pour l’Euskadi l’autogouvernance actuelle dans ce cadre européen en se conformant à la légalité démocratique.

La possibilité d’organiser un référendum légal et accordé reste un facteur positif en faveur de la liberté civique.

“Le modèle ambiant entre le Canada et le Québec demeure un exemple de dialogue, de démocratie, de légalité et de bilatéralité envisageable selon le président I Urkullu pour sa gouverne basque et les institutions en Euskadi.”

En réponse politique aux enjeux du politique, agir de la sorte serait une volonté d’actualiser dans le futur le statut de la gouvernance basque par des accords ouverts, discutés entre toutes les forces politiques présentes au pays basque, en vue de la signature d’un Pacte avec l’Etat, en vue d’une ratification par la société elle même envisagée dans le cadre européen…

De toute évidence les soubresauts catalans ont désormais leur incidence en d’autres régions espagnoles.

Particulièrement en Euskadi, province attachée historiquement à la Catalogne, dont les événements actuels sont suivis à la loupe par les Basques pour la recherche d’un modèle d’autonomie du futur en Espagne et en Europe pour leur propre compte.

L’Espagne maîtresse du jeu politique de la nation acceptera-t-elle ce jeu contracté avec les provinces les plus engagées dans cet horizon des accords partagés avec les autonomies régionales ?

La question est ouverte désormais pour chercher des compromis nationaux en Europe et en chaque entité locale …

Et éviter les confrontations identitaires comme en Catalogne qui posent des interrogations sur le sens commun d’une appartenance nationale pactée et acceptée par toutes les parties.

Pax Christi Bayonne