La question catalane et ses conséquences sur l'Espagne - France Catholique
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La question catalane et ses conséquences sur l’Espagne

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La question catalane pénalise la marche de la vie économique espagnole.

Depuis 2014 le vote des Budgets nationaux au bénéfice des Autonomies demeure gelé.

La représentativité catalane faisant défaut le pays tout entier aspire à l’élection d’un Président du Gouvern catalan qui ne cesse de se faire attendre depuis les élections du 21 décembre 2017.

Mais le Président du gouvernement espagnol Mario Rajoy espère, courant avril 2018, obtenir la majorité des 175 voix nécessaires à l’Assemblée Nationale “la camara baja” pour faire voter les députés en faveur du budget de l’Espagne pour les provinces.

La Vice Présidente du gouvernement De Santamaria appelle à “la responsabilité le PNV, la Coalition Canaria, le Par et les Socialistes eux mêmes pour sortir la décision d’une assemblée où le PP gouverne en minorité, grâce à l’abstention des socialistes, principale force d’opposition nationale.

Les comptes publics ayant été votés, à savoir les plans et les investissements à venir, le refus des basques du PNV de soutenir le PP tant que dure l’Article 155 qui s’applique à la marche de toutes les provinces au delà de la Catalogne, demeure la principal obstacle à toute majorité politique fiable et décisive pour le suivi de l’économie espagnole

2019 est une année charnière pour l’Espagne. Les élections locales, autonomiques et européennes se concentrent sur cette même année, et l’appel pressant lancé par le Gouvernement espagnol à sortir de toute position préconçue et inamovible de la part des partis réfractaires pour l’heure a une couleur politique de première importance.

“Eviter des positions à courte vue, les ambitions personnelles et les ambitions électoralistes” résonne comme une invocation à la raison et au pragmatisme.
Mais le temps presse pour le gouvernement de Mario Rajoy.

Obtenir pour la fin du mois d’avril ce vote déterminant pour le Budget National ouvrirait la voie pour la préparation des prochaines campagnes électives nationales.

Tous les partis sont en attente de ces subventions nationales vitales pour les investissements économiques des régions, mais sans majorité au Parlement, aucune décision du Sénat en dernière lecture ne permettrait de trancher le débat qui risquerait de s’enliser tant que la question catalane ne trouve une issue favorable pour les institutions.

Il faut donc 175 voix pour accéder à cette requête.
176 voix pour rejeter les amendements contraires.

Selon les comptabilités électives, en ajoutant aux 137 députés du PP, les 32 de Ciudadanos, les canaries 1, le PNV – 5, et la voix des Nouvelles Canaries cette majorité serait délibérative lors du vote final, au terme du mois d’avril prochain.

Après l’obtention de cette majorité tant espérée, le président Mario Rajoy pourrait présenter au Sénat le projet pour le faire approuver en juin par la Chambre Haute décisionnelle en Espagne pour toute gestion des financements autonomistes du pays.

La question catalane détermine de facto la suite de la vie politique du pays car par défaut si cette majorité n’était gagnée au terme de ce laps de temps, les socialistes pourraient exiger d’avancer les élections nationales anticipées d’un an.

Paradoxe du moment, le pays tout entier vit ce bras de fer national en reposant son avenir sur les régions et leurs représentants au Parlement espagnol, seule force capable de briser la résistance des irréductibles mettant en danger leur propre avenir, lié à la question catalane.