La Pentecôte et M. Piolle - France Catholique
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Pèlerinage de Chartres : la jeunesse de l'Église
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La Pentecôte et M. Piolle

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© ND de chrétienté

Nous fêtions dimanche la belle solennité de la Pentecôte, chère évidemment aux chrétiens, puisqu’elle célèbre la venue de l’Esprit Saint et donne lieu à une liturgie qui résonne dans tous nos haut lieux et jusqu’à nos plus humbles églises. C’est aussi l’occasion de cette marche sur Chartres avec ses 16000 jeunes pèlerins. On peut certes s’interroger sur la façon dont la Pentecôte est saisie par ceux qui ne partagent pas notre foi et sont bien loin de la doctrine qui lui donne toute sa portée. Mais n’est-elle pas présente comme une sorte de surmoi qui imprègne toute notre histoire et auquel ceux qui ne croient pas au ciel et ceux qui y croient confusément peuvent se référer comme à un patrimoine moral précieux ?

Tel ne semble pas être l’avis de M. Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, qui vient de demander la suppression des références religieuses de notre calendrier républicain. Il est vrai que l’intéressé est habitué aux polémiques, mais là il s’est particulièrement distingué. Que veut-il exactement ? Changer les références ! Je dirais substituer un imaginaire au sens fort du terme à un autre imaginaire. Substituer des références révolutionnaires aux références chrétiennes. Rien de moins innocent ! S’il y a abolition de l’imaginaire religieux, comment nos compatriotes pourront-ils encore comprendre le témoignage historique d’un pays couvert de cathédrales, d’églises et d’abbayes ? Voilà qui me fait songer à une anecdote rapportée par l’écrivain-poète Jean Cocteau.

Ayant retrouvé, au début de l’Occupation, un officier allemand aux convictions nazies sur l’île de la Cité, aux abords de Notre-Dame et de la Sainte Chapelle, celui-ci lui déclara : « Regardez-les encore une dernière fois, car bientôt vous ne les verrez plus ! » Face à l’effroi de Cocteau, craignant le pire, l’officier lui précisa : « Non, nous ne les détruirons pas, mais nous ferons en sorte que ce soit vous qui ne les voyiez plus ! » Oui, l’imaginaire chrétien aboli, nous ne verrons plus Notre-Dame de Paris, ni Notre-Dame de Chartres.