Le transporteur français Mory-Ducros est en dépôt de bilan : on craint la suppression de 2000 à 3000 emplois sur les 5000 concernés. La France pourrait connaître 62.500 défaillances d’entreprises cette année, soit 2000 de plus qu’en 2012 : telle est l’estimation de l’assureur-crédit Coface. Déjà de novembre 2012 à octobre 2013, le nombre de défaillances recensé traduit une hausse de 4,3%.
On juge que le troisième trimestre 2013 « ressemble de manière préoccupante » à la même période en 2009, l’année de la grande crise internationale… Coface prévient qu’en 2014, le chiffre fatidique devrait « se stabiliser » au niveau de… 62.000 défaillances. Ce sont les PME qui sont les plus touchées. Les secteurs les plus fragiles sont la construction, la distribution et le textile-habillement. Représentant un 6ème des entreprises françaises, la construction subit le tiers des faillites.
Certes, tout n’est pas négatif pour tout le monde dans notre pays hyperétatiste : la France a été classée championne d’Europe des charges sociales pesant sur les entreprises. Le taux français des cotisations et charges sociales payées par l’employeur (51,7%) est le plus élevé de tous les pays européens, devant la Belgique (50,3%) et l’Italie (43,4%). D’après une étude qui évalue les impôts et cotisation annuels obligatoires des petites et moyennes entreprises dans 189 pays, avec un taux d’imposition global de 64,7%, la France est un des pays qui taxent le plus leurs entreprises dans le monde. Quant à conclure que cela les fragilise…
Mais comme l’administration fiscale est bonne fille, les démarches pour déclarer et régler ses impôts continuent de s’alléger. Les responsables d’entreprise français peuvent se passer plus rapidement et plus facilement la corde au cou. Le président « normal » François Hollande avait promis un « choc de simplification » administrative. La France commence à être en état de choc.
