La fin de vie édifiante de sainte Thérèse - France Catholique
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L'Église dans l'attente
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La fin de vie édifiante de sainte Thérèse

La carmélite de Lisieux a vécu ses derniers mois sur terre dans cette grâce d’abandon à la volonté divine qui cisèle son âme d’une simplicité cristalline.
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Le 8 juillet 1897, Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face est descendue à l’infirmerie, à l’angle du cloître qui ouvre sur la prairie du carmel. Mère Agnès, Pauline, veille avec affection sur sa petite sœur de sang. Comme il est de coutume dans certains monastères, Mère Agnès continue de noter, avec ses autres sœurs, les paroles, les réflexions et les intuitions de la malade. Après la mort de Thérèse, ces différentes paroles sont finalement compilées en un volume intitulé Derniers entretiens.

Sur son lit de douleur, sainte Thérèse donne le change, amuse ses sœurs pour ne pas leur faire porter plus qu’elles ne peuvent. Elle fait des jeux de mots. Elle plaisante. Parfois, les religieuses qui la visitent redoublent de paroles, précisément parce qu’elles ne savent pas quoi dire devant la malade que ces bavardages fatiguent. À la question : « Qu’est-ce que vous voulez que nous disions aujourd’hui ? », la réponse de Sœur Thérèse est celle-ci : « Faudrait pour bien faire qu’on ne dise rien du tout, parce qu’à dire vrai, y a rien à dire. » En fait, le rendez-vous est ailleurs.

Sainte Thérèse vit ses derniers mois sur terre dans cette grâce d’abandon à la volonté divine qui cisèle son âme d’une simplicité cristalline. Elle a découvert « une petite voie bien droite, bien courte » comme « moyen d’aller au Ciel ». Dans l’Esprit Saint, elle a compris que le Seigneur lui-même avive notre propre désir et nous fait désirer ce qu’il désire lui-même pour nous-mêmes, personnellement : « Le bon Dieu m’a toujours fait désirer ce qu’il voulait me donner. »

Le désir de sainte Thérèse est celui du Ciel. Pour y retrouver sa maman certainement : « Au Ciel, j’irai te voir », dit-elle dans une poésie. Pour y retrouver son papa, son roi chéri, assurément. Aussi parce que depuis un certain rêve, le 10 mai 1896, elle a acquis cette certitude : « Je croyais, je sentais qu’il y a un Ciel et que ce Ciel est peuplé d’âmes qui me chérissent, qui me regardent comme leur enfant. » Aussi parce que le zèle missionnaire la dévore et qu’elle ne veut pas rester inactive au Ciel.

« Ma mission va commencer »

Le samedi 17 juillet, son état de santé s’aggrave : « À deux heures du matin, elle avait craché le sang. » Thérèse dit : « Je sens que je vais entrer dans le repos… Mais je sens surtout que ma mission va commencer, ma mission de faire aimer le bon Dieu comme je l’aime, de donner ma petite voie aux âmes. Si le bon Dieu exauce mes désirs, mon Ciel se passera sur la terre jusqu’à la fin du monde. Oui, je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre. »

Retrouvez l’article complet dans notre numéro spécial.

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Louis et Zélie Martin : La sainteté à portée de main par Olivier Ruffray, Odile et Sylvain Delye éd. de l’Emmanuel, 2015, 120 p., 15,90 €

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Sainte Thérèse de Lisieux, J’entre dans la vie. Derniers entretiens, Cerf, 2019, 288 p., 8,50 €