La chapelle Louis et Zélie Martin à Notre-Dame des Victoires - France Catholique
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Padre Pio, ses photos inédites
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La chapelle Louis et Zélie Martin à Notre-Dame des Victoires

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Louis Martin et Zélie Guérin se rencontrent à Alençon en 1858 et se marient dans l’année. Ils ont respectivement 35 et 27 ans à ce moment. Tous deux ont envisagé d’entrer dans les ordres, mais ont abandonné cette vocation qui trouvera en quelque sorte son accomplissement dans leur union. Le couple envisageait de vivre dans l’abstinence. Leur confesseur le leur déconseillera et leur union engendrera neuf enfants. Si seulement cinq filles survivront, toutes entreront dans les ordres. Quatre au Carmel de Lisieux et une chez les Visitandines à Caen.

Après avoir été découragée dans sa vocation religieuse par la supérieure de l’Hôtel-Dieu d’Alençon, Zélie devient une dentellière particulièrement habile. Elle ouvre une boutique avec sa sœur, mais cette dernière abandonnera l’entreprise pour entrer chez les Visitandines.

Fils de militaire né à Bordeaux, Louis devient horloger-bijoutier. Louis et Zélie vivront en chré­tiens exemplaires, ce qui sera consacré par Jean-Paul II en 1994 quand il les déclarera vénérables, reconnaissant ainsi « l’héroïcité de leurs vertus ». Leur vie commune s’achèvera au bout de 19 ans quand Zélie mourra, emportée par un cancer. Leur plus jeune fille, Thérèse, n’a que quatre ans et demi. Louis continue à élever ses filles, secondé par les plus âgées, ainsi que par sa belle-famille, en particulier la tante Céline qui s’occupera d’elles notamment pendant les séjours au « manoir Gosset ». Durant les dernières années de sa vie, après l’entrée de Thérèse au Carmel, Louis sera durement touché par une maladie neuropsychique. Il s’éteindra en 1894 chez son beau-frère Isidore au château de la Musse et auprès de sa fille Céline qui ne rentrera au Carmel qu’après sa mort. Louis et Zélie ont été béatifiés, par décision de Benoît XVI, à Lisieux, le 19 octobre 2008.

Les Martin furent très liés à Notre-Dame des Victoires. Cette église fut construite en 1629, à la demande des Pères augustins, par Louis XIII qui lui donna son nom de Notre-Dame des Victoires auquel fut ajouté plus tard le titre de « Refuge des pécheurs ». En 1836, le P. Desgenettes reçut l’inspiration de consacrer sa paroisse au Cœur Immaculé de Marie. II créa l’Archiconfrérie, qui poursuit l’engagement de prière pour la conversion des pécheurs. Dès lors, et aujourd’hui encore, de nombreuses grâces sont obtenues par l’intercession de Notre-Dame des Victoires, comme en témoignent plus de 37 000 ex-voto.

Zélie semble l’avoir connue par un groupe de prière à l’église St-Léonard d’Alençon et Louis probablement durant ses études d’horlogerie à Paris. Lorsque le frère de Zélie, Isidore, fait ses études de médecine à Paris, le couple est inquiet pour lui, comme en témoigne une lettre dans laquelle Zélie enjoint à son frère d’aller dire chaque jour un Ave Maria à Notre-Dame des Victoires pour le prémunir des « dangers de la capitale » et de ses tentations évoquées par Louis. En d’autres occasions, la sœur demande à son frère d’y déposer un cierge, notamment à la fin de l’année 1865, pour l’Immaculée Conception, afin d’obtenir la guérison de ses « deux petites filles, Léonie et Hélène ».

C’est encore à Notre-Dame des Victoires, qu’il qualifiera dans une lettre à sa femme de « petit paradis sur Terre », que Louis s’adresse lorsqu’il s’agit d’obtenir la guérison de Thérèse. Il donne plusieurs pièces d’or à la sœur aînée, Marie, pour qu’elle écrive à Paris « de faire dire des messes à Notre-Dame des Victoires pour qu’elle guérisse une pauvre petite fille ».
Lors du pèlerinage vers Rome [où Thérèse demandera au pape l’autorisation d’entrer au Carmel alors qu’elle n’a que 15 ans], Louis fait visiter Paris à ses filles et les emmène à Notre-Dame des Victoires. Thérèse raconte :

« Arrivés à Paris, Papa nous en fit visiter toutes les merveilles. Pour moi, je n’en trouvai qu’une seule qui me ravit, cette merveille fut : »Notre Dame des Victoires ». Ah ! Ce que j’ai senti à ses pieds, je ne pourrais le dire… Les grâces qu’elle m’accorda m’émurent si profondément que mes larmes seules traduisirent mon bonheur, comme au jour de ma première communion…

La Sainte Vierge m’a fait sentir que c’était vraiment elle qui m’avait souri, et m’avait guérie. J’ai compris qu’elle veillait sur moi, que j’étais son enfant, aussi je ne pouvais plus lui donner que le nom de « Maman » car il me semblait encore plus tendre que celui de Mère… Avec quelle ferveur ne l’ai-je pas priée de me garder toujours et de réaliser bientôt mon rêve en me cachant à l’ombre de son manteau virginal !… Ah ! C’était là un de mes premiers désirs d’enfant… En grandissant, j’avais compris que c’était au Carmel qu’il me serait possible de trouver véritablement le manteau de la Sainte Vierge et c’était vers cette montagne fertile que tendaient tous mes désirs… »

Mais quoi de plus normal qu’un lien étroit unisse celle qui pria pour la conversion du condamné à mort Pranzini et « Notre-Dame des pécheurs ».
Suite à la béatification de Louis et Zélie Martin, iI a été décidé de réaménager une chapelle de la basilique afin d’accueillir le reliquaire des nouveaux bienheureux et de permettre à des pèlerins de plus en plus nombreux de pouvoir passer un temps de prière particulier et de partage dans des salles d’accueil.

D’importants travaux d’aménagement viennent de s’achever afin qu’elle devienne la « Chapelle des Bienheureux Louis et Zélie Martin », premier lieu de culte en France placé sous le patronage des nouveaux bienheureux.
Le projet consistait à ouvrir les salles du premier étage aux pèlerins (avec possibilité de proposer des projections vidéo). Un bel escalier neuf a été installé sous une coupole de verre restaurée, ainsi qu’un ascenseur pour permettre l’accès des personnes handicapées. Ce projet a permis la création de locaux annexes heureusement distribués : halls et sanitaires.
On y arrive par une porte à gauche du chœur. Et, après avoir traversé le couloir rénové, on y entre par une porte et une baie vitrée.

Avec ce couloir qui nous fait sortir de l’église tout en y restant, on a l’impression de passer un sas et de pénétrer dans un havre de silence et de paix, un peu hors du temps et où l’atmosphère invite à la méditation.
Au fond, derrière les petits bancs en bois de chêne sombre et l’autel, une grande plaque de laiton sur laquelle se détache une croix lumineuse qui nous appelle depuis l’accès dans la basilique. Elle est flanquée, à droite d’un portrait de sainte Thérèse et à gauche de celui de ses parents. Ils sont constitués d’une plaque de métal percée de trous de différentes tailles au travers de laquelle passe la lumière électrique.

Félicie d’Estienne d’Orves, qui a conçu la chapelle a souhaité réutiliser les couleurs et les matériaux présents dans la basilique : le laiton, le bois, la pierre et le marbre des ex-voto. S’inspirant de l’usage de la lumière dans l’histoire de l’art et de l’architecture chrétienne, elle a créé un jeu contrasté d’ombre et de lumière, le chêne sombre servant d’écrin pour mettre en valeur la lumière réfractée par le laiton et la pierre blanche. La lumière du jour se diffusant par la fenêtre latérale au verre dépoli. C’est une vraie réussite d’équilibre, à la fois modeste et audacieuse, dont les photos ne rendent pas forcément bien compte. Il faut y aller…

La chapelle abrite le reliquaire de Louis et Zélie (copie de celui offert au Pape Benoît XVI) de manière pérenne, et deviendra un lieu de prière privilégié pour les couples et les familles :

– pour ceux qui veulent fonder un foyer, et pour la sainteté des familles ;

– pour les parents qui veulent accueillir la vie ou confier l’éducation de leurs enfants ;

– pour susciter des vocations au cœur des familles (Louis et Zélie ont eu cinq filles religieuses dont Thérèse) ;

– pour les prêtres et pour les missions (Thérèse a porté dans sa prière deux frères missionnaires) ;

– pour les familles touchées par la maladie (Zélie est décédée d’un cancer) ;

– pour les personnes fragilisées ou en fin de vie (Louis a été atteint par une maladie psychique) ;

– et pour toutes les autres intentions.


http://www.paris.catholique.fr/N-D-des-Victoires-une-chapelle.html

http://basse-normandie.france3.fr/info/une-chapelle-pour-les-parents-de-sainte-therese-71870562.html

http://www.notredamedesvictoires.com/flashinfo.htm

http://www.paris.catholique.fr/Inauguration-de-la-nouvelle.html

http://www.liturgiecatholique.fr/Lumiere-et-paix-la-chapelle-des.html


Le 12 juillet 2011 a eu lieu l’inauguration de la chapelle Louis et Zélie Martin (parents bienheureux de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus) au couvent Notre-Dame du Carmel Hazmieh.

http://www.carmes-liban.org/index.php?option=com_content&view=article&id=512:12072011-inauguration-de-la-chapelle-louis-et-zelie-martin-a-hazmieh-photos-et-videos&catid=35:nouvelles&Itemid=110