L’orthographe laissée à l’abandon - France Catholique
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L’orthographe laissée à l’abandon

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Aujourd’hui, une « orthographe très incorrecte » peut n’être pénalisée que de 2 points, et ceci seulement à partir de plus de 10 fautes graves par page : c’est la consigne qui a été donnée aux correcteurs de l’épreuve du bac de français il y a trois ans dans l’Académie d’Aix-Marseille. En outre, si une copie « manifeste également une syntaxe et un lexique défaillants au point d’altérer l’intelligibilité de nombreux passages, elle pourra être globalement sanctionnée de 4 points au maximum » est-il précisé dans cette zone de l’enseignement public où des instituteurs semblables au père de Marcel Pagnol exerçaient leur métier au début du siècle dernier, avec un souci d’instruire leurs élèves autrement plus exigeant…

D’après une enquête du « Figaro » publiée cette semaine, le niveau des Français en orthographe a continué à baisser ces dernières années : lors d’une dictée, des élèves de CM2 de 2005 faisaient en moyenne 14,7 fautes contre 10,7 fautes en 1987. Mais en cinquante ans, le volume horaire de l’emploi du temps consacré à l’étude de la langue française a diminué de plusieurs heures au profit d’autres disciplines, souvent dites « d’éveil ». En outre, on ne peut que s’étonner des consignes laxistes de notation données ces dernières années aux correcteurs du baccalauréat, ou de la définition de certaines épreuves comme la dictée du brevet des collèges, raccourcie et facilitée pendant longtemps jusqu’à ressembler davantage à un simulacre qu’à un véritable examen. A la même époque, des publicistes ont demandé une simplification de l’orthographe avec des accents démagogiques…

Mais que penserait-on si des entraîneurs chargés de préparer les équipes de France aux Jeux olympiques décidaient de remplacer un 110 mètres haie par un 50 mètres, ou bien de baisser la hauteur d’un saut à la perche, ou encore de raccourcir la longueur d’une épreuve de natation ? Ce serait sans doute un beau tollé dans le monde sportif international… Alors pourquoi s’accorde-t-on de si grandes facilités dans le domaine de la formation intellectuelle ? Ne craint-on pas de voir s’atrophier les capacités de nos enfants ?