Israël/Gaza : un Moyen-Orient sous haute tension - France Catholique
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Israël/Gaza : un Moyen-Orient sous haute tension

La tragédie du 7 octobre 2023 a ouvert un nouveau cycle de violences entre Juifs et Arabes, avec l’Iran en embuscade. Les haines nourrissent un affrontement dans lequel les chrétiens d’Israël ou de Palestine sont les grands perdants.
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Bombardement à Gaza. L’appel solennel du pape François à la paix n’a pas eu d’effet sur « ceux qui sont pris au piège de la haine ».

Au terme de six mois de conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, rien ne s’est passé comme le souhaitait Benjamin Netanyahou. La guerre à l’organisation terroriste islamiste est plus complexe que prévu. La présence de 130 otages israéliens capturés le 7 octobre, les pressions de la communauté internationale et le durcissement de l’Iran et de ses protégés – le Hezbollah libanais et les Houthis yéménites – rendent plus difficile cette destruction planifiée.

La frappe iranienne du 14 avril, en réponse à un raid israélien sur le consulat à Damas, a été volontairement limitée par Téhéran. Elle n’a pas eu d’effet majeur sur le terrain, notamment grâce à l’efficace bouclier anti-drones et anti-missiles israélien – le système « Dôme de fer ». Mais elle rappelle à Israël la capacité offensive réelle de l’Iran. Ces frappes directes sur le territoire israélien obligent l’État hébreu à disperser une partie de ses capacités de riposte, dans un état d’alerte permanent, alors que l’offensive à Gaza n’est pas encore terminée.

La guerre la plus meurtrière

Pour Israël, le souci le plus immédiat est sa défaite dans la bataille de la communication, qu’illustre la mise en garde de la Cour Internationale de justice contre les « risques de génocide » à Gaza. Malgré l’horreur du 7 octobre, de nombreux pays, dont des amis traditionnels de l’État hébreu – les États-Unis, la France – ont condamné le nombre de victimes civiles.

La guerre la plus longue et la plus meurtrière de l’histoire d’Israël a aggravé les fractures en Israël. Une minorité réclame une trêve pour libérer les otages, mais la majorité veut au contraire en finir avec le Hamas, quitte à durcir l’effort de guerre. Associée à la barbarie du 7 octobre, la référence à la « Shoah » a creusé le fossé entre Juifs et Arabes. Une majorité d’Israéliens attribue aux Palestiniens la responsabilité entière de l’échec du processus de paix. Rares sont ceux qui croient encore à la solution politique reposant sur deux entités distinctes – un État juif, un État palestinien –, formule que préconisent depuis longtemps l’Onu, les États-Unis, la France, l’Union européenne, et le Vatican.

En Israël, le sentiment de vengeance et d’impuissance gomme la souffrance des Gazaouis et encourage les colons juifs à poursuivre leurs implantations sur les terres palestiniennes. La douleur et la colère poussent à plus de violence face aux Palestiniens, qu’ils soient musulmans ou chrétiens, citoyens d’Israël ou assujettis à l’Autorité palestinienne.

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