Remi Brague qui avait été élu à l’Académie des sciences morales et politiques le 7 décembre 2009 au fauteuil de Jean-Marie Zemb, s’est vu remettre son épée d’académicien le 18 novembre 2010.
Après les entrées de Mgr Claude Dagens et de Jean-Luc Marion à l’Académie française, c’est une réponse à l’inquiétude de ceux qui craignaient qu’il n’existe plus d’« intellectuels catholiques ». Ce qui a disparu est une organisation qui les fédère, mais aussi les enferme. En fait, ce que Mgr Dagens, Jean-Luc Marion, Rémi Brague, mais aussi Jean Mesnard (à l’Académie des Sciences morales et politiques), les cardinaux Philippe Barbarin à Lyon, Christoph Schönborn à Vienne et Angelo Scola à Venise, de même que Joseph Ratzinger et quantité d’autres évêques, prêtres, religieux et professeurs d’université ont en commun, c’est d’avoir tissé des liens dès la fin des années 1960 et le début des années 1970 dans les cadres plus souples du groupe Résurrection au Sacré-Cœur de Montmartre et/ou de la Revue catholique internationale Communio, qui ont créé une communauté de pensée et de recherche dont les « pères » étaient Henri de Lubac, Jean Daniélou, Louis Bouyer, Hans Urs von Balthasar et Marie-Joseph Le Guillou, tout en laissant à chacun une pleine et féconde liberté.
J.D.
Pour aller plus loin :
- L'appel à la vérité d'intellectuels, journalistes et personnalités de la société civile
- Expériences de mort imminente, « un message d’espérance » ?
- Brazzaville se dote d’une académie pour intellectuels et hommes politiques
- De Tibhirine aux quatre Forums régionaux 2015 : huit ans de dialogue islamo-chrétien
- Charles de Montalembert (1810-1870)