À la fin du IXe siècle, ce fils exemplaire du comte d’Aurillac reçut une double éducation. Il était prévu en effet qu’il succède à son père, une fois rompu au maniement des armes et à l’équitation, comme tout bon officier. Mais Géraud subit une grave maladie. Durant sa longue convalescence, il s’adonne à la lecture, à l’étude du latin, de la théologie et du chant grégorien. À la mort de son père, il devient à son tour comte d’Aurillac. Il s’impose comme un modèle de gestionnaire des affaires temporelles, il manifeste un souci exemplaire des pauvres et, en privé, il mène une vie quasi monastique.
Célibataire, il aime aller en pèlerinage sur la tombe des saints, à Limoges, à Tours ou à Rome, où il ira sept fois. Il donne la liberté à de nombreux serfs, administre ses terres avec sagesse et fonde, dans sa ville, une abbaye qu’il place sous la protection de saint Pierre et où il aime se retirer. Devenu aveugle les sept dernières années de sa vie, il passe son temps dans la prière. Il meurt au cours d’un voyage dans le Quercy, en 909. D’incroyables miracles se réalisent au cours de ses dernières années de vie, et beaucoup plus après sa mort. Il connaissait les événements et agissait à distance. Son tombeau, enterré à de grandes profondeurs, s’éleva lentement jusqu’à sortir de terre. Sa renommée ne fit que grandir.
Étymologie du nom
Du germanique ger « lance, javelot » et waldan « gouverner ». Les évolutions de Gerwald finissent par donner Gérald ou Gérard et Géraud, avec l’élision des w et des l. Il donne naissance aux Girault, Giraudeau.
Vieux proverbe de ce jour
« Pour Saint-Géraud, les châtaignes font le chaud. »
Pensée spirituelle de saint Géraud
« Un bon laïc est incomparablement meilleur qu’un moine qui manque sans cesse à ses résolutions. »
Courte prière à saint Géraud
« Homme bon et digne de louanges, fais-nous user, comme toi, de prières et non de menaces. »
