Génération Benoît XVI, préface du pape Benoît XVI, éditions du Jubilé, 144 p.,15 €. - France Catholique
Edit Template
Pontificat de François - numéro spécial
Edit Template

Génération Benoît XVI, préface du pape Benoît XVI, éditions du Jubilé, 144 p.,15 €.

Copier le lien

Pour faire ressortir l’éventuel caractère étymologiquement et pour le moins considérable d’un livre, parfois faut-il d’emblée mentionner un autre. Pour montrer l’importance de cette génération à bien des égards spontanée, mais qui ne sort pas de rien, qu’on nomme «Génération Benoît XVI », nous rappellerons un ouvrage de l’avocat Laurent Frölich paru en 2002 : Les catholiques intransigeants en France (L’Harmattan). Il convenait d’en retenir ceci : tel des poupées russes, au sein du monde des religions, puis de celui de l’univers chrétien, les catholiques, autrefois improprement qualifiés d’ « intransigeants », et qui sont simplement fidèles au magistère de l’Eglise, malgré leur caractère apparemment et à beaucoup de points de vue minoritaires, primo ont à cœur de transmettre à leur progéniture leur foi et leurs valeurs, et ils s’y emploient ; secundo font plus d’enfants que leurs coreligionnaires idéologiquement rattachés, voire au sens propre du terme, subjugués par le libéralisme ambiant de la société dominante, sans même parler de tous les autres… En somme, ce sont eux qui ont le plus d’avenir.

Réunis par le jeune allemand Nathanaël Liminski, fils d’un journaliste connu en son pays et très engagé dans la promotion de sa religion, douze représentants de cette élite polie, de la France aux Etats-Unis, en passant par l’Italie et le Mexique, douze jeunes gens et jeunes filles, par l’artifice d’échanges épistolaires croisés où chacun, à tour de rôle, questionne ou répond sur les choses de la vie, paraissent nous dire en filigrane qu’ils sont d’autant plus vulnérables dans leurs interrogations qu’ils croient pouvoir constater que la solidité des réponses qu’il savent ou pressentent devoir y apporter est fondamentalement niée par le restant de la société. On serait tenté d’écrire que tout cela est inégal, sympathique et que ça ne va pas loin. On aurait bien tort. Certains, au contraire, n’écriraient-ils pas qu’on a affaire là à ce que l’Evangile nomme le sel de la terre ?