Le samedi 30 janvier, le Circus Maximus, ancien hippodrome géant de la Rome antique, a été envahi par une foule immense composée de jeunes, de familles, mais aussi d’élus politiques et de religieux. Les historiens nous disent que, du temps de sa splendeur, le monument pouvait accueillir 385 000 spectateurs. Mais il n’y a plus de murs et, désormais, il doit pouvoir en accueillir beaucoup plus. Les premiers arrivants ont pu s’installer par terre, jusqu’en fin de matinée, pour déjeuner dans une ambiance détendue et familiale. Puis les Italiens continuant d’arriver en masse, les jardins se sont retrouvés totalement saturés : les abords, pourtant peu praticables, comme les voies attenantes, ont été eux aussi envahis.
Plus de 1 600 cars et des dizaines de trains spéciaux avaient été affrétés pour permettre aux familles de participer à ce rassemblement historique. On attendait 500 000 personnes. En milieu de journée, des médias italiens généralistes donnaient un nombre de 780 000 manifestants. En soirée, des organisateurs ont évoqué le million, voire le double. Différences d’appréciation et exagérations oratoires habituelles, mais qui ne justifient pas la désinformation de l’Agence France Presse et des grands médias français évoquant seulement des « dizaines de milliers », voire des « milliers » de participants comme si les effectifs avaient été les mêmes que pour la manifestation contre la déchéance de nationalité à Paris (5 000 à 10 000 personnes) qui a eu lieu le même jour et a eu donc les honneurs de l’ouverture des journaux radio et télé français de 19 et 20 heures…
Mobilisés contre le projet de loi Cirinnà, projet d’union gay autorisant notamment l’adoption par le conjoint de même sexe, les manifestants, encadrés par une police débonnaire — faisant contraste avec les excès de répression dont la police française s’est rendue coupable à l’égard de la Manif pour tous — ont réclamé à nouveau le retrait du texte, comme ils l’avaient déjà fait le 20 juin lors d’une première manifestation qui avait rassemblé environ un million de personnes à Rome.
Rejoints par une bonne partie des responsables politiques, y compris de gauche, les Italiens qui défendent le respect de la filiation père-mère-enfant et des droits de l’enfant sont conscients de la grande hypocrisie de la sénatrice Cirinnà, auteur du projet de loi. En effet, comme la suite des événements l’a montré dans nombre de pays, l’objectif visé — sans le dire publiquement — est toujours le « droit à l’enfant » avec, en particulier, la légalisation de la PMA « sans père » et la GPA. L’union gay Cirinna serait célébrée devant un officier d’état civil, donc en mairie. La confusion est décidément totale avec le mariage. Mme Cirinnà, en outre, a été jusqu’à dire : « Peu importe l’opposition, il faut voter ce projet de loi. » Face à un tel mépris affiché, les Italiens appellent aussi, désormais, à respecter la démocratie !
Présents à Rome depuis trois jours, Ludovine de La Rochère et Albéric Dumont, présidente et vice-président de La Manif pour tous, se sont réjouis avec les organisateurs du Family Day (les associations La Manif pour tous Italia-Generazione Famiglia et le Comité de défense de nos enfants) du succès de l’événement.
Compte tenu de l’ampleur de l’opposition au projet de loi, sans commune mesure avec les rassemblements organisés le week-end précédent en faveur du projet Cirinnà, tous attendent que les dirigeants italiens, et Matteo Renzi en particulier, reviennent à la raison : les enfants ne peuvent être faits sciemment orphelins de père ou de mère !
Vu sur Euronews : « Marée humaine à Rome pour la famille et l’enfant »
http://www.lamanifpourtous.fr/actualites/vu-sur-euronews-maree-humaine-a-rome-pour-la-famille-et-lenfant/