Le nouveau président chinois Xi Jinping avait promis de faire de la lutte contre la corruption un des axes majeurs de sa politique. Les actes suivent les paroles, semble-t-il…
Après le procès de l’ancien dirigeant de la plus grande ville du pays, Chongqing, Bo Xilai, membre du Bureau politique du Parti communiste, c’est le tour d’autres personnages en vue : le directeur de la Commission de contrôle et d’administration des biens publics, Jiang Jiemin, a été limogé. Il est suspecté de détournements lorsqu’il dirigeait la firme pétrolière publique CNPC : il aurait touché des versements illégaux en marge de contrats. La Presse a déjà publié sa photo à titre de contre-exemple.
En outre, d’après le South China Morning Post (le quotidien anglophone de Hong-Kong), une enquête encore officieuse aurait été lancée contre un des plus hauts dirigeants de la précédente décennie, Zhou Yongkang, qui était alors… le principal responsable de l’appareil policier et judiciaire chinois, après avoir dirigé la firme pétrolière.
De toute évidence, après différentes sortes de fuites, les affaires s’ébruitent et le ménage s’avère nécessaire, face au malaise manifesté au sein de la population. L’éditorial d’un quotidien officiel a déclaré que des leaders corrompus « sont des cancers au sein du système politique chinois », et a préconisé la solution judiciaire.