La difficile résistance à l’invasion génocidaire du Djihad islamiste en Irak, le conflit à répétition entre Israël et les Palestiniens et la tragédie fratricide des Slaves de l’Est qui oppose la Russie impériale à une Ukraine désireuse d’indépendance, sans compter les guerres en Afrique où l’Islam radical exerce un retour en force en Libye, et en Asie où la Chine et la Corée du Nord harcèlent leurs voisins : le fléau cruel de la guerre charrie son contingent quotidien de victimes, cadavres, blessés civils et militaires, réfugiés chassés de leurs domiciles souvent détruits et de leurs territoires dévastés. Un siècle après la déflagration fatale de 1914, le poison meurtrier de la haine se répand à nouveau à l’échelle mondiale, sous le signe funeste de la volonté de puissance érigée en idolâtrie.
Au Moyen-Orient, on invoque régulièrement un « processus de paix », mais il ressemble tristement à une Arlésienne fantomatique. En Europe de l’Est, un nouveau cycle infernal de violences vindicatives risque de créer de façon durable un engrenage fatal aux conséquences encore imprévisibles, là où Moscou a cru possible d’enclencher une marche arrière de l’histoire d’un empire disloqué voici bientôt un quart de siècle, peut-être par peur des idées d’un Occident lui-même instable, maladroit ou ignorant… Partout, l’esprit de domination provoque des déchirements entre voisins, souvent proches par la culture et pourtant hostiles dans leurs actes.
De Syrie en Irak, l’Islam radical le plus violent a propagé la prétendue « Guerre sainte » de son Djihad, mais cette fois-ci, le monde occidental, Europe comprise, s’y oppose avec une résolution et une vigueur nouvelles. Pour défendre le droit à l’existence des populations chrétiennes déjà décimées et des autres croyants également persécutés.
Au Proche-Orient, la colonisation israélienne presque incessante des « territoires occupés » et de divers endroits, devenue incompréhensible, a révolté un peuple palestinien tenté par le terrorisme face à une répression souvent très dure, et la spirale guerrière ne s’arrête plus.
Dans l’Est de l’Ukraine, en provenance de Moscou, comme des trains parfois dangereux, un convoi peut en cacher un autre : derrière le convoi « humanitaire » des 280 camions envoyés par Poutine, des observateurs étrangers ont découvert – et photographié – d’autres convois, notamment une file d’une vingtaine de blindés russes et des véhicules transporteurs de chars. Terrible confirmation des craintes émises au sujet de cette opération médiatique qui ressemble à une gigantesque poupée-gigogne reproduite en série : s’agit-il en réalité d’une opération politico-militaire d’intervention de la Russie sur le territoire ukrainien ? Ce serait de très mauvais augure en cet été lugubre où les nuages sombres s’accumulent comme un ciel d’orage.