Bioéthique au Sénat : un sursaut sans véritable garantie éthique - France Catholique
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Bioéthique au Sénat : un sursaut sans véritable garantie éthique

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L’Alliance pour les Droits de la Vie prend acte du sursaut opéré par le Sénat en seconde lecture pour éviter les plus graves dérives qu’il avait introduites en première lecture.

Pour le docteur Xavier Mirabel, président de l’Alliance pour les Droits de la Vie : « Le maintien de l’interdiction de recherche sur l’embryon humain représente un symbole fort pour éviter que ce dernier se trouve totalement transformé en matériau de laboratoire.» L’Alliance regrette cependant que les dérogations élargies et sans limite de temps à l’interdiction, ne respectent pas le principe de la dignité qui doit s’appliquer au commencement de la vie humaine.

D’autre part, concernant le diagnostic prénatal, les sénateurs ont pris conscience du développement d’une forme d’« eugénisme » et ont tenté d’atténuer la systématisation du dépistage pour toutes les femmes enceintes, sans la supprimer. Ces mesures demeurent très insuffisantes : l’Alliance regrette que le texte ne contienne pas d’amélioration en termes de politique d’annonce du handicap, d’accueil des nouveau-nés handicapés et de communication sur la place que peuvent prendre les personnes handicapées dans la société.

Enfin, les sénateurs ont finalement pris la décision de réserver l’assistance médicale à la procréation (AMP) aux couples formés d’un homme et d’une femme. L’Alliance a recueilli près de 35 000 signatures en réponse à son appel pour la protection des droits de l’enfant, lancé à l’issue du vote du Sénat en première lecture, contre l’accès des femmes homosexuelles à l’AMP. Pour Xavier Mirabel, « les sénateurs ont entendu l’alerte contre la double discrimination dont les enfants ainsi délibérément conçus seraient victimes : sans espoir de connaître leur père biologique et sans perspective d’être élevés par un couple composé d’un homme et d’une femme. »

Engagée dans l’accompagnement des souffrances humaines profondes que sont l’infertilité, le handicap, la maladie, l’Alliance pour les Droits de la Vie est favorable à tout ce qui contribue à soigner, guérir et soulager. Une seule condition doit être posée : le respect de la vie et de la dignité de tout être humain, critère essentiel des choix éthiques de notre société.


Vu par Public Sénat (la chaîne de télévision parlementaire :

Cinq ans après la dernière révision de la loi relative à la bioéthique, certaines mesures libérales du texte ont été rejetées : don du sang par les homosexuels masculins, gestation pour autrui, aide médicale à la procréation pour les couples homosexuels féminins. C’est donc un texte a minima qui arrivera le 15 juin en Commission Mixte Paritaire (CMP).

Les sénateurs n’auront pas grand-chose à se mettre sous la dent. Les sept sénateurs et les sept députés qui la composent devront trancher la question de la clause de révision de la loi. Et sur la question, Alain Milon prévient : « c’est un point sur lequel nous ne reviendrons pas au niveau de la CMP »

http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/revirement-s-nat-recherche-l-embryon-restera-interdite-france-123638

Et par l’AFP

Fait inédit, le rapporteur UMP du texte, Alain Milon, a voté contre l’amendement présenté par… Jean-Claude Gaudin, président du groupe UMP au Sénat, qui rétablit dans son principe le régime en vigueur de l’interdiction avec dérogations.

L’amendement a été voté par 164 voix contre 161. « C’est à mon sens dramatique pour les chercheurs », a commenté M. Milon, en expliquant qu’il voterait contre le projet de loi, finalement voté dans son ensemble par 173 voix contre 154.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iGxsGKRg1nRn_v8CA5pxpmgieIGA?docId=CNG.6031a6d1ad8bd57ee253bd943c0b9fd9.611