Visite de Charles III annulée : le camouflet - France Catholique
Edit Template
L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
Edit Template

Visite de Charles III annulée : le camouflet

L’annulation du voyage officiel du roi d’Angleterre n’est pas qu’un incident diplomatique. Elle est révélatrice d’une violence symbolique de moins en moins dissimulée à l’extrême gauche, tout en ayant de lourdes incidences diplomatiques et politiques.

Diplomatie

Copier le lien
chaunu_charlesiii-macron.jpg

La visite de Charles III en France, qui devait se dérouler de dimanche à mercredi, n’aura finalement pas eu lieu. Dans un communiqué, l’Élysée a fait savoir, le 24 mars, que celle-ci était reportée, « compte tenu de l’annonce d’une nouvelle journée d’action nationale contre la réforme des retraites ». En clair, impossible d’accueillir le souverain dans un pays paralysé, au cœur d’une capitale croulant sous les ordures, dans un climat social hypertendu.

La réception du monarque sous les ors de Versailles aurait pu s’apparenter à une provocation, susceptible de déclencher manifestations et incidents. Non sans élégance, Buckingham a fait savoir qu’en dépit de cette volte-face, Charles et Camilla se réjouissent d’aller en France « dès que des dates pourront être trouvées ». Il n’empêche qu’à la lecture de la presse britannique, le mal est fait…

La presse britannique consternée

« Le chaos règne en France » a ainsi titré The Times (25/03) sur une « une » qui laisse une large place à une photo de pompiers courant rue Saint-Marc, à Paris, à quelques mètres d’une mer de déchets. Le Daily Mail (25/03) évoque de son côté un « jour d’humiliation », estimant qu’Emmanuel Macron « s’est rendu face aux manifestants ». Le Financial Times (25/03) souligne de son côté la « tourmente » qui s’est emparée de la France. Moins d’un an après le désastre de la finale de la Ligue des Champions à Saint-Denis, au cours de laquelle les supporters de Liverpool s’étaient retrouvés piégés dans des pillages, la République se retrouve de nouveau humiliée aux yeux des sujets de Sa Majesté. Et c’est l’Allemagne qui bénéficiera de la première visite officielle de Charles III depuis son accession au trône… Quel symbole !

Le fantasme du Grand Soir

De ce côté-ci de la Manche, l’annulation de la visite royale a réveillé le vieux fonds sans-culotte de l’extrême gauche, comme en témoigne un tag glaçant jeté sur un mur de Paris, relevé par le Daily Telegraph (24/03) : « Charles III : connais-tu la guillotine ? » « La réunion des rois à Versailles dispersée par la censure populaire » s’est réjoui Jean-Luc Mélenchon sur Twitter (24/03). « Le roi vacille » a estimé sur le même réseau (24/03) la députée NUPES Clémentine Autain.

Effets de manche, métaphores hâtives, opportunisme ? « Politiquement incapable, [l’extrême gauche] renoue logiquement avec le fantasme du coup de balai violent, de la justice immanente, de cette belle Terreur qui rend la vie politique tellement plus imaginative et jouissive… Jouissive comme tout ce qui est à la fois arbitraire, odieux, et incontrôlable », estime Marin de Viry dans Le Figaro (26/03).

Certains de nos compatriotes rêvent encore d’échafauds…

Cette haine n’est-elle que le symptôme d’une incompétence politique ? Pas seulement. Si l’on a souvent coutume de dire que les Français ne sont pas remis de l’exécution de Louis XVI, qui – au-delà de son corps physique – représentait un principe multiséculaire d’autorité et de transmission, il est également certain qu’une partie d’entre eux rêvent encore d’échafauds, pour les mêmes raisons d’ailleurs.

Retrouvez la revue de presse complète dans le magazine.