Menaces sur la liberté d’expression - France Catholique
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Menaces sur la liberté d’expression

Militants de gauche et islamistes font alliance pour réduire au silence les universitaires dont les travaux les embarrassent.
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Le 5 mai dernier, l’universitaire Florence Bergeaud-Blackler a appris que la conférence qu’elle devait prononcer à la Sorbonne le 12 mai, était reportée à la demande de la doyenne de la faculté des lettres qui ne souhaitait pas « jeter de l’huile sur le feu », à quelques jours des examens de fin d’année. Elle estimait que « les conditions d’organisation n’étaient pas remplies », notamment en termes de sécurité.

Après un rétropédalage et des explications confuses, la Sorbonne a finalement expliqué, devant la médiatisation de l’affaire, que l’intervention pourrait se tenir le 2 juin.

Entrisme des Frères musulmans

Qui est Florence Bergeaud-Blackler, jusque-là inconnue du grand public ? Cette anthropologue spécialiste de l’islam vient de publier Le frérisme et ses réseaux, l’enquête (Odile Jacob), qui fait le point sur l’entrisme des Frères musulmans au sein des sociétés européennes, notamment en France et en Belgique. L’ouvrage, préfacé par Gilles Kepel, est le fruit de plus de vingt années de recherches menées dans le cadre du CNRS dont elle est membre.
À la suite de cette publication, Florence Bergeaud-Blackler se retrouve menacée de mort et doit désormais vivre et se déplacer sous protection policière. Le CNRS, où elle ne compte pas que des amis, ne la soutient que du bout des lèvres.

L’anthropologue fait également l’objet d’une tentative de déstabilisation de la part de certains intellectuels et journalistes de gauche – l’universitaire François Burgat en France, la journaliste Florence Hainaut en Belgique – qui veulent la présenter comme une polémiste d’extrême droite afin de discréditer la légitimité scientifique de ses travaux.

Il y a donc une collusion des milieux de gauche et des militants islamistes pour faire taire une universitaire reconnue dont les travaux n’ont jamais été contestés sur le plan intellectuel. C’est ce qu’on appelle l’islamo-gauchisme. Les plaintes déposées par l’intéressée pour menace de mort sont d’ailleurs traitées par la police avec le plus grand sérieux, preuve que la menace est bien réelle.

Terrorisme intellectuel

Dans ce contexte, la dérobade de la Sorbonne est extrêmement inquiétante. L’université n’est plus ce lieu de débat où les idées les plus diverses peuvent librement s’exprimer tant qu’elles sont présentées avec la rigueur qui sied aux disciplines intellectuelles. Il y a quelques années, l’intervention de Sylviane Agacinski à l’université de Bordeaux sur la question de la technique et du corps humain – notamment la PMA – avait été déprogrammée pour les mêmes raisons. Il est temps de réagir face au terrorisme intellectuel qui montre de plus en plus ses accointances avec le terrorisme tout court.