Après l’empoisonnement de l’ex-agent russe Sergueï Skripal et de sa fille, réfugiés en territoire britannique, le gouvernement de Sa Gracieuse Majesté voit rouge : Theresa May annonce la suspension des contacts bilatéraux avec Moscou et a décidé d’expulser 23 diplomates russes.
C’est la plus grosse mesure de ce type depuis trente ans. Dénonçant le « mépris », le « sarcasme » et la « défiance » de la diplomatie du Kremlin, Londres juge « tragique » que le président Poutine « ait choisi de suivre cette voie ».
Le Conseil de sécurité de l’ONU devait se réunir incessamment. En France, le gouvernement Macron déclare attendre une enquête plus approfondie sur l’usage du poison, parlant d’éviter la « politique fiction ».
Dès maintenant, beaucoup se souviennent que « l’Angleterre est une île », comme disait un général français qui y avait élu domicile en l’an 40… Et il s’agit du pays de James Bond, isn’t’it ?
Messages
17 mars 2018, 22:38, par Gilberte
En quoi la France est-elle concernée par l’empoisonnement de cet ancien espion grillé donc inutilisable, russe devenu anglais ? c’est un non événement
18 mars 2018, 09:24, par GEMAYEL VIVIANE
Le plus intéressant dans cette affaire dudit empoisonnement de Serguei Skripal et de sa fille Ioulia sont les déclarations de personnalités officielles telles que rapportées dans la Presse. Textuelles et en vrac :
Voilà donc la Russie, seule au banc des accusés, définitivement jugée coupable d’avoir empoisonné Skirpal et sa fille sur les ci-dessus "preuves avérées". (Comme Cour pénale internationale on ne pourrait trouver mieux).
La Russie coupable ? Sais pas, peut-être. Par contre, ce qui est absolument sûr et certain c’est que les lecteurs sont tous pris et en vrac pour des c..., enfin, des demeurés. ISN’T’ IT ?
19 mars 2018, 19:39, par Réginald de Coucy
Il y a peu, un ancien candidat à la présidentielle prétendait faire passer tout un arsenal juridique contre les "fake-news".
Le voici qui, lui-même, relaie avec éclat une de ces "fake-news" qu’il prétend combattre.
"Tout porte à croire que la responsabilité est attribuable à la Russie et, en cela, le travail mené par les services britanniques, partagé avec les services français, le confirme." se permet-il de déclarer froidement sans avoir le premier commencement d’un début de soupçon de preuve !
Ledit abondait dans le sens des propos de Madame May qui, en effet, a affirmé la culpabilité de la Russie avant même que la moindre enquête sérieuse ait pu démarrer sur une affaire pour le moins complexe.
Vladimir Poutine, puisque c’est lui l’accusé, serait-il imbécile au point de tenter de faire assassiner - avec autant de maladresse et d’amateurisme - un ancien agent double qui ne présentait plus aucun intérêt, ni danger ?
De surcroît à quelques jours des présidentielles russes et dans un contexte de russophobie occidentale quasi-hystérique...
Même si l’hypothèse de la culpabilité russe est de l’ordre du possible, il existe une multitude d’autres hypothèses parfaitement crédibles et infiniment plus logiques et cohérentes que celle d’une Russie signant son crime avec un poison élaboré dans un centre de recherche azerbaïdjanais du temps de l’URSS (à noter que ce sont les USA qui ont procédé au démantèlement de ces installations à la chute de l’Union soviétique ! qui croirait que les services US se seraient abstenus prudement d’archiver quelques notes et récupérer quelques échantillons au passage ?...).
Le plus terrible dans cette affaire, c’est de constater la bêtise crasse et veule de nos médias qui, avec un bel ensemble, ont repris la thèse que leur a livrée, brute de décoffrage, la dame du 10 Downing Street ! Aucun recul critique.
Le journalisme, aujourd’hui, c’est le larbinat pitoyable de quelques oligarchies et de puissances d’argent qui roulent elles-mêmes pour l’atlantisme, ses dogmes, ses fables et ses coups foireux.
21 mars 2018, 11:52, par Réginald de Coucy
Toujours sur le même sujet, le commentaire d’un site (stratediplo) que je viens de découvrir.
http://stratediplo.blogspot.fr/2018/03/le-royaume-uni-fait-declarer-par-lotan.html?m=1
23 mars 2018, 11:49, par Réginald de Coucy
« Les dirigeants de l’Union européenne se sont entendus pour considérer, avec le gouvernement britannique, que la Russie est très probablement derrière l’attaque de Salisbury et qu’il n’y a pas d’autre explication possible », écrit Donald Tusk - président du Conseil européen - sur son compte Twitter.
Très probablement...
Voilà à quel niveau d’indigence en sont rendus 27 chefs d’états !
C’est à croire que le poison employé à Salisbury contre cet ex-espion a également provoqué des effets neuro-toxiques jusque dans chacune des chancelleries de l’U.E
Si désormais les affaires criminelles se jugent en coup de vent sur des probabilités et sur des ressentis à caractère clanique, il y a beaucoup de soucis à se faire.
Par ailleurs, on savait les Affaires Étrangères aux abonnés absents depuis bien longtemps. C’est maintenant le vide sidéral en dépit de quelques gesticulations théâtrales à Versailles et autres lieux symboliques.
Entre autres palinodies, l’Élysée est prêt à y aller... Il est fin prêt, dixit un haut-dignitaire militaire, à intervenir au canon sur la Syrie puisque "on" lui a assuré que ça sentait le gaz "el assadien" sur la Ghouta !
Après le linge français accroché sur la ligne Sigfried (on sait ce qu’il en est advenu) va-t-on prétendre envoyer des Rafale et des missiles sur la fameuse (ou plutôt fumeuse) ligne rouge tracée sur la Syrie par Emmanuel ?...