Lettre ouverte aux auteurs, acteurs et promoteurs de Golgota Picnic - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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Lettre ouverte aux auteurs, acteurs et promoteurs de Golgota Picnic

« Nous devons subir en silence les absurdités de ceux qui dénigrent, déforment, ridiculisent nos convictions… Faudrait-il se laisser égorger en silence ? Est-ce faire de la politique que de crier son désarroi devant la terreur ? » (Pierre Claverie, évêque d’Oran, assassiné le 1.09.96)

Devant le Christ outragé, les larmes d’un seul enfant sont plus désarmantes que les armes de mille manifestants.

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J’ose être franc avec vous. Permettez-moi quelques questions. Je le fais au nom d’un grand nombre. Pourquoi ? Mais pourquoi donc ce déchaînement de christianophobie ? Ce besoin irrationnel de détruire le christianisme par le biais de la dérision, du cynisme, de l’ironie. Peut-être n’est-ce pas du tout votre intention explicite. Peut-être n’en n’avez-vous pas conscience. Mais que vous le vouliez ou non, vos œuvres sont tellement provocantes qu’une multitude en est heurtée, blessée, bouleversée. Des chrétiens biens sûr, toutes églises confondues, mais aussi des croyants d’autres religions et simplement des hommes et des femmes, souvent non croyants, mais qui gardent encore un certain sens du respect, de l’honnêteté, de la dignité humaine. Et même des artistes, qui savent encore ce que signifie l’art. Non et non ! On ne peut faire tout passer sous ce label. Cessons de prostituer la beauté. La plupart sont des gens simples, des pauvres, des petits, qui en tant que tels méritent encore un plus grand respect. Pourquoi, mais pourquoi ainsi les blesser dans ce qu’ils portent de plus intime, de plus profond, de plus vrai en eux-mêmes ? Le saviez-vous ? Pour nous, pour une multitude, la personne de Jésus est ce que nous avons de plus précieux au monde. Il est tout pour nous. Il a transformé notre vie, illuminé notre existence, transfiguré nos souffrances. Il est Celui qui a livré sa vie pour nous ouvrir à tout jamais la Vie après la mort, nous donner ce Ciel dont vous vous moquez, mais qui demeure notre unique avenir. Un jour, vous le saurez… lorsque vous frapperez à la porte… En attendant, ne prenez pas trop de risque d’en louper l’entrée faute de visa. Qu’avez-vous contre cette personne qui ainsi vous questionne ? Je vous le demande : qu’avez-vous contre Lui ? Quel mal vous a-t-il fait ? Pourquoi cette haine viscérale contre Quelqu’un qui n’a été que bonté, douceur, tendresse, totalement donné aux autres, ne faisant que du bien, qui n’a jamais eu des tas de concubines, n’a jamais violé ni massacré. Au contraire, préférant être lui-même tué, tout innocent, plutôt que de tuer ! Ou plutôt qui a tué en son propre cœur la haine, la jalousie, l’orgueil, bref – tous ces péchés qui provoquent 90 % de la souffrance dans le monde. Qui a partagé tout de mon existence, toutes mes souffrances, qui a connu l’exil, le rejet, la calomnie, la prison par pur amour de … toi et moi, pour te, me permettre après la mort – qui vient si rapidement – une éternité de bonheur. Si vous le tournez en dérision, soyez logiques : moquez-vous aussi des malades, réfugiés, détenus. Jetez de la merde sur un agonisant, sur un enfant (que Lui-même a été). Vous voyez, si ce qu’il y a de plus sacré au monde pour des milliards de croyants de par le monde ( leur fondateur de religion) n’est plus respecté, alors c’est bien simple : plus rien ne sera sacré, intangible, inviolable. Ni l’enfant en son état de zygote, ni la personne âgée en état de parkinson, ni un gosse qui sanglote, ni une maman qui voit – impuissante- mourir son petit, ni l’homme qui n’a que la rue pour maison. Allez-y, moquez-vous d’eux tous ! Peut-être n’y aura-t-il aucune réaction dans le peuple, tellement nous sommes blasés, amorphes, anesthésiés. Ou bien, s’il vous faut absolument salir, dénigrer, conspuer, de grâce, jetez votre dévolu sur d’autres personnes de l’histoire (Je vous suggère Danton, Robespierre ou Lénine plutôt que Hugo ou de Gaulle) Mais demeure cette question : Pourquoi de fait est-ce si souvent Jésus votre cible préférée ? Pourquoi vous questionne t-il à ce point, vous dérange t-il tellement ? Serait-ce qu’inconsciemment il vous interroge, vous pose des questions secrètes, vous rejoint au plus intime. Vous en semblez obsédés, pourquoi ? Oui, pourquoi ? D’ailleurs, vos caricatures du Christ nous posent une autre question : S’il est si méconnu, si travesti, si peu connu sous son vrai jour, serait-ce en partie notre faute, à nous qui nous disons ses propres frères. Nos existences seraient-elles trop peu transparentes à son visage, béni entre tous ? L’aurions-nous nous-mêmes défiguré, trahi, renié par nos comportements, nos attitudes, nos actes, si souvent peu conforme à son Evangile ? Si Jésus est pour nous, non pas le symbole, mais la Personne même de l’Amour encore si peu aimé, c’est sans doute que nous, ses pauvres disciples ne l’aimons pas encore. En ce cas, nous vous demandons pardon, comme nous le demandons d’abord à notre Jésus. Et, provoqué par vos scènes immondes, nous nous décidons à faire resplendir sa beauté sur le tissu de nos vies quotidiennes. De votre côté, soyez honnêtes : la splendeur de son visage resplendit partout où son Eglise se dévoue, se donne sans compter, avec une héroïque générosité, partout où l’homme souffre, quelles que soient ses souffrances, dans les pires situations, cela depuis 2000 ans, sous toutes les latitudes et longitudes. Se faisant l’humble servante de tous ceux qui sont en situations de détresse, de désarroi, de désespoir. Notre souffrance interroge t-elle votre violence ? .. … Et nos silences douloureux posent-ils question à votre arrogance ? Certains clament leur très légitime indignation en manifestant publiquement devant théâtres ou salles d’expo. Sans doute certains sont-ils excessifs car excédés par ce déferlement christianophobe. Au moins, admirez leur courage juvénile. Dans leurs condamnables débordements, écoutez le cri de leur cœur. Ils ont le mérite d’au moins réveiller une certaine apathie chez trop de baptisés qui, par fausse pudeur, sont lâches et n’osent pas réagir, terrorisés qu’ils sont par l’opinion médiatique. Si vous écoutiez vraiment ceux qui veulent dialoguer paisiblement avec vous, comme je le fais ici, si vous teniez compte de leurs plaintes, ils ne devraient pas en arriver là. Autant n’avons-nous aucun droit aux armes, autant avons-nous tous les droits aux larmes. Bref, nous récusons la violence, mais exprimons notre souffrance. Et franchement, dites-le moi : leur possible violence, n’est-elle pas réplique à la violence de vos scènes, de vos propos contre cet Innocent incapable de se défendre Lui-même ? Violences extrêmes oui, car elles violent la conscience, la foi de tant de vos frères en humanité. Et très spécialement les enfants. Avez-vous mesuré le traumatisme qu’éprouve un enfant catholique, protestant, évangélique, orthodoxe à la vue de tels spectacles, de telles affiches ? Un enfant dont le seul crime est d’aimer ce même Jésus que vous blasphémez. Si nos Eglises, en leurs différentes instances hiérarchiques, réagissaient comme un seul homme, calmement mais fermement, de telles manifestations n’auraient pas de raison d’être. Mais devant le silence, ou simplement l’extrême prudence il ne reste à certains que ce langage : descendre dans la rue. Se faire voir. Espérer se faire enfin entendre. Puisque toutes les autres plaintes sont méprisées. Encore ceci : ne vous suffit-il pas que les chrétiens soient actuellement les croyants les plus persécutés dans le monde entier (dans quelques 54 différents pays, brimés, rejetés, tués) Qu’en ce moment, il ne se passe pas un seul jour sans que des baptisés soient emprisonnés, torturés, lapidés ou égorgés, leurs églises saccagées, incendiées ? Leur seul crime ? Etre tombés amoureux d’un certain Jésus. Et voilà qu’en nos pays dont la foi chrétienne a été le liquide amniotique, nous voilà aussi la cible de votre méprisante arrogance. Cela me fait penser aux affiches-caricatures sur les Juifs… L’avant-persécution commence par la dérision. La dérision n’est pas anodine. Elle cristallise le mépris et la haine et ouvre dans l’inconscient des foules la porte à une possible persécution. Le passage de la représentation symbolique (une pièce de théâtre, une affiche..) à l’acte réel ( un pogrom, un lynchage) est si vite franchi ! Et vous les artistes qui y jouez, y figurez, j’ose espérer qu’au moins l’un d’entre vous soit touché par les paroles même du Christ que vous prononcez ou entendez. Je pense à ces dernières paroles : ses ultimes, donc son testament, sachant que toute parole de mourant est considérée comme absolument sacrées. Par tout homme ayant simplement le sens de l’humanité. Je pense à cette pièce blasphématoire à Moscou (en 1950), sous la dictature stalinienne. L’acteur principal très connu, bouleversé par les paroles des Béatitudes (correspondant aux 7 paroles du Christ en croix) éclate en sanglots et s’écrie : «  Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume ! » faisant sienne précisément celle du gangster à qui Jésus ouvre illico son paradis. Et puis, comme artistes, vous avez sûrement le sens de la beauté. Au plus intime, vous devez bien sentir que tout ne peut pas s’appeler art, sans prostituer les mots. On ne peut tout faire passer sous prétexte d’art, comme on ne pouvait faire passer les massacres de la Révolution sous prétexte de liberté. La vie est plus précieuse que la liberté. Et l’âme plus grande que l’art qui tente de l’exprimer. La beauté pour être belle n’exige t-elle pas le respect ? Au nom de ce qu’il y a de plus grand en vous : cessez de prostituer la beauté ! Pour vous : censurer revient à régresser au Moyen Age. Mais le fleuron de la civilisation ne réside t-il pas dans le fait d’accéder à un infini respect de l’autre ? N’est-on pas au contraire en pleine régression de civilisation ? Je vous en supplie : laissez-nous au moins prier et pleurer ! A vous qui subventionnez, promouvez, protégez ces spectacles : Et maintenant, je me risque à m’adresser à vous, les autorités françaises et européennes qui participez au financement de telles œuvres, avec notre argent, nous vos fidèles contribuables.. Comment avez-vous pu faire cela, sachant – au moins devinant- combien vos propres concitoyens en seraient choqués. Auriez-vous oublié par hasard qu’aujourd’hui encore, des millions de Français sont chrétiens. C’est de la religion largement majoritaire dans ce pays dont vous avez la responsabilité. (Auriez-vous oublié les propos si nets du Président de la République voici quelques mois  au Puy ?) Combien de manifestations antichrétiennes avez-vous ainsi subventionnées ? Auriez-vous pris le risque de financer des scènes blasphématoires de l’Islam ou du Judaïsme ? En France, on soutient automatiquement les mouvements de contestation par instinct révolutionnaire. Les médias forgeant l’opinion publique, se rangeant de suite aux côtés des indignés de tous bords. Et les chrétiens seraient les seuls à ne pas avoir le droit de manifester leur désapprobation, leur indignation, plus profondément, leur douleur ? On les arrête comme des criminels, des brigands. Oserez-vous faire cela à la Gay-Pride, ou dans une manif de musulmans réclamant la charia dans leur quartier ? Alors, si jamais certains d’entre nous sont là, dans la rue, sans aucunement troubler l’ordre public, simplement en silence ou priant, à mi-voix, je vous en supplie : laissez-nous tranquille, comme vous respectez la prière des musulmans dans la rue. (Aux USA et maintenant en Angleterre, on respecte les chrétiens de différentes confessions priant devant les avortoirs, évêques en tête) Et vous, les responsables politiques qui laissez faire sans avoir le courage d’intervenir, je vous pose la question : votre stratégie politique, qui donc vise t-elle ? Avez-vous pensé au retentissement de tels procédés sur les croyants d’autres religions. Un musulman bien né, un juif honnête ne peut être qu’horrifié de la manière dont on traite Celui qui est sacré pour un milliard et demi de personnes sur la planète ? Soyez au moins cohérents : pour ne pas faire de discrimination, faites les mêmes caricatures pour Abraham, Moïse, David, et surtout… pour Muhammed… Répondez-moi : pourquoi vous n’osez pas le faire ? Simplement parce que vous avez peur des bombes. Vous vous avez raison, car vous leur feriez 1 % de ces scènes, vous les auriez, les grenades ! Mais les gentils cathos, ces bonnes poires, ça se laisse faire, ça ne réagit pas, c’est mou sinon amorphe, donc aucun risque. Allons-y ! Vraiment, j’admire votre courage ! Mais je vous pose encore cette question : les larmes d’un seul enfant ne sont–elles pas plus terribles que les armes de mille manifestants ? Pour qui donc roulez-vous ? Vous voulez vraiment saper le christianisme, le marginaliser de la vie sociale et finalement arriver à l’éradiquer ? Mais – par là même, vous êtes en train de faire le lit de l’Islamisme intolérant qui précisément est une réaction contre notre décadence morale occidentale, notre rejet de toute éthique et de tout valeur transcendante. Le meilleur pare-feu à cette galopante radicalisation islamiste est justement de lui couper l’herbe sous les pieds, en favorisent au contraire ce christianisme d’où nous viennent les droits de l’homme., la dignité de la personne, la promotion de la Femme, la justice sociale, le respect du petit et du pauvre, le sens de la vie, l’état de droit. Serez-vous vraiment content lorsqu’on lapidera vos filles sur la place de la Concorde le vendredi soir ? Et que vos épouses confinées, reléguées à la maison devront porter la burka ? Peut-être alors vous commencerez a regretter ce bon christianisme que vous semblez vomir.. au moins renier, tel un ado crisant contre ses parents. Cessez d’être des adulescents en rébellion ! Sachez-le : s’il n’y a plus rien de sacré, plus aucune instance supérieure, plus aucune valeur de référence, plus aucune transcendance : alors nous sommes livrés pieds et poings liés aux caprices idéologiques de n’importe quel dirigeant, aux diktats de n’importe quel lobby grassement financé par les pouvoirs publics, n’importe quelle dictature. Il n’y a plus qu’à attendre de nouveaux Hitler, Mao, Staline. Leur ennemi n° 1 à tous les 3 : l’Eglise de Jésus. Leurs résistants courageux à tous les 3 : les croyants. Mais qui a fini par l’emporter ? L’Eglise. Car on ne construit pas indéfiniment une société, une nation sur du mensonge et de la dérision. La Beauté qui habite le cœur de l’homme finit pas l’emporter Pour clore : pardonnez ma franchise, mais comment puis-je me taire  la conscience tranquille ? Je serais seul en cause, je subirais, pâtirais, m’écraserais. Mais justement, je ne suis pas le seul visé. D’abord, il s’agit de mon Dieu, de Celui qui est la raison d’être de ma vie. Comment puis-je le laisser ainsi être outragé, assister à sa flagellation à son couronnement d’épines toujours actualisé, sans bouger de mon fauteuil devant la TV2. ? Même le gangster à ses côtés s’est fait son avocat. Entendant les infâmes insultes, il a crié : «  Celui-ci n’a rien fait de mal ! » Le chef de gang s’est fait l’avocat de l’innocence de Dieu. Et moi, je me défilerais ? Ensuite, comment me taire devant les larmes des pauvres, des petits, des enfants, mes frères de chair et de sang (du même Sang de la même chair que Jésus) . Comment ne pas prendre la défense de l’enfant ainsi scandalisé ? Car tout ce que tu fais à Jésus, tu le fais au plus petit de ses frères. Et vice versa. Nous, c’est Lui. Lui, c’est nous, vous comprenez ? Tu me jettes excréments et crachats sur le visage, tu me plonges dans l’urine. Moi, cela passe encore, mais sur des enfants ? Non et non ! Faites cette expérience : si à la place du visage du Christ, vous mettiez le visage de quelqu’un qui est sacré pour vous : le visage de votre mère, de votre petite fille, de votre fiancée ? Là, vous comprendriez l’impact émotionnel que cela représente pour nous. Alors, je vous en supplie : des larmes d’un enfant, de nos larmes, ayez pitié. De nos cœurs brisés, ayez un peu de respect ! Juste un petit peu. C’est une cascade non stop depuis des décennies. Trop, c’est trop ! Nous existons ! Respectez-nous ! Pitié pour nos larmes amères, nos cris étouffés, nos cœurs meurtris ! Laissez-nous souffler ! On n’en peut plus ! Merci de m’avoir lu, écouté, entendu. Peut-être compris ? Merci pour votre réponse. Nous sommes très nombreux à l’attendre.

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