« La vie des saints est primordiale » - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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« La vie des saints est primordiale »

L’homme de Dieu a été le plus gros succès en 2021 dans les salles grecques, devant les blockbusters américains. Entretien avec sa réalisatrice.

Cinéma

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crédits : Marilena Anastasiadou

Pourquoi avoir adapté la vie de ce saint peu connu ? Yelena Popovic : Je suis née à Belgrade, sous le régime communiste, au sein d’une famille qui ne me parlait jamais de Dieu. Et pourtant j’ai toujours cru en son existence. Quand je me suis installée aux États-Unis vers mes 17 ans, j’allais souvent à l’Église. J’étais en paix, je m’asseyais et je priais. Lors de ma conversion, je me suis mise à lire des vies de saints. Un jour, j’ai entendu parler de saint Nectaire et, en m’y intéressant, j’ai été bouleversée. Il me rappelait mon père, un homme harcelé par sa hiérarchie parce qu’il était bon et humble. Je pense, par les temps qui courent, que raconter la vie des saints est primordial. Qu’ils soient catholiques ou orthodoxes, ils ont un message universel. Est-ce compliqué de faire un film spirituel ? Aujourd’hui, oui. Récemment il y a eu Benedetta, un film plat sur la foi et grossier, et un autre film sur la pédophilie dans l’Église. Le genre de films qui attaquent l’Église et confortent les non-croyants. Pour moi, ce n’est pas la vérité. Saint Nectaire a été persécuté au sein même de l’Église orthodoxe et il ne l’a jamais quittée pour autant. J’ai voulu montrer la portée humaine de cet homme. Il nous apprend à être humble et à prendre la voie du pardon. C’est un message universel. Beaucoup de gens m’ont dit que mon film leur avait fait penser à ceux du cinéaste russe Andreï Tarkovski. Comme lui, mon obsession est de chercher la vérité. Aujourd’hui, beaucoup de réalisateurs tentent de faire du Tarkovski mais ne réussissent pas parce qu’ils ne font pas du cinéma spirituel, parce qu’ils ne cherchent pas la vérité. Retrouvez l’intégralité de l’article dans notre magazine