La prière, thérapie de l'âme - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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La prière, thérapie de l’âme

Réorienter sa vie vers Celui qui seul peut la combler permet de réordonner toute notre existence.

Vie spirituelle et troubles mentaux

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Une église est faite d'abord pour la rencontre de Quelqu'un, qui nous apporte la guérison surnaturelle.

Une église est faite d'abord pour la rencontre de Quelqu'un, qui nous apporte la guérison surnaturelle.

© Pascal Deloche / Godong

«Toute la vie du vrai chrétien est un saint désir », disait saint Augustin, et il ajoutait : « Cette réalité mystérieuse que nous désirons, quelque nom que nous prétendions lui donner, c’est Dieu. » Et c’est en cela que la prière est la seule vraie thérapie de l’âme. Comme l’explique saint Thomas d’Aquin (1224-1274), « la prière est en effet comme l’interprète de notre désir devant Dieu. Nous ne lui demandons à bon droit que ce que nous pouvons désirer de même. Or la prière du Seigneur non seulement demande tout ce que nous sommes en droit de désirer, mais elle le fait dans l’ordre même où l’on doit le désirer ; si bien qu’elle ne nous enseigne pas seulement à demander, mais à régler tous nos sentiments » (Somme théologique, IIa IIae, q. 83, a. 9).

Retrouver la vérité de son désir

À propos de la direction spirituelle, saint Jean de la Croix souligne que tout le progrès de l’âme priante revient à « mettre ses amours à la raison ». Autrement dit, à retrouver la vérité de son désir de Dieu, et à partir de là, à remettre de l’ordre dans tous ses désirs. Et en nous réapprenant à être fils, l’oraison nous réapprend à être frères, à vivre sainement nos relations, assure saint Jean Chrysostome (vers 350) : « Car Jésus ne dit pas : ʻʻMon Pèreʼʼ qui êtes dans les cieux ; mais ʻʻnotre Pèreʼʼ… Il bannit aussi par là toutes les aversions et les inimitiés ; il réprime l’orgueil, il chasse l’envie, et il introduit dans les âmes la charité, cette mère divine de tous les biens. Il égale admirablement le pauvre avec le riche, et le sujet avec le prince, puisque nous nous trouvons tous unis dans les choses les plus importantes et les plus nécessaires, qui sont celles du salut » (Homélie XIX, sur le Notre Père).

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