Une information récente sur les ondes nous apprend qu’en France un enfant sur deux naît en dehors d’une famille que l’on pourrait appeler « constituée », c’est-à-dire avec un père et une mère mariés et vivant ensemble. Et nous ne parlons pas des enfants qui connaîtront le sort de familles désunies : nous savons qu’en ce pays un couple sur trois se sépare – et même un sur deux à Paris…
Souffrances
Nous pouvons, comme chrétiens et comme éducateurs, nous douter de ce que cela représente non seulement comme souffrance personnelle des enfants et des jeunes, mais aussi comme pauvreté réelle. Toute une jeunesse qui grandit sans avoir tout ce qu’elle est en droit d’attendre des adultes : une famille stable, des valeurs éprouvées, des références morales et spirituelles.
Les jeunes ne s’en plaignent d’ailleurs pas toujours, puisqu’ils ne les connaissent pas ! Mais ce n’est pas pour autant qu’ils n’y aspirent pas sans le savoir. Un peu à la manière de saint Augustin, ils pourraient dire : « Je les cherchais sans les connaître et je les aimais sans le savoir… »
Qui donc leur donnera ce qui leur manque ? Celui ou celle qui, attentif et discret, comme Marie, dira au Fils : « Ils n’ont plus de vin ! », « Ils n’ont plus de références, ils n’ont plus ce qui leur est nécessaire pour vivre vraiment »
À n’en pas douter, comme à Cana, Il les comblera et leur donnera même le centuple.
La communion des saints
C’est cela que l’Église notre Mère appelle, avec conviction et foi, la communion des saints. Un immense trésor dans lequel les uns versent et les autres puisent. Ou plutôt, dans lequel Dieu se plaît à puiser pour combler les cœurs démunis et les âmes désolées.
Alors pourquoi ce manque de foi sur l’efficacité de la prière et de la supplication persistante ?
Nous avons là un rôle unique qu’il a plu à Dieu de nous confier.
