Force de l’Évangile - France Catholique

Force de l’Évangile

Force de l’Évangile

Les disciples avaient peur d’annoncer la Bonne Nouvelle, et puis tout a changé !
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Apparition du Christ au Cénacle.

Apparition du Christ au Cénacle.

© Brooklyn Museum

En lisant l’Évangile, je vois que les apôtres, quand Jésus a été arrêté, ont eu très peur et se sont enfermés à double tour au Cénacle. Ils tremblaient. Ils craignaient d’être eux aussi emprisonnés et crucifiés ou lapidés. Ils n’en menaient pas large. Bien verrouillés dans une pièce close. Pas question de se faire prendre.

Puis vint la Résurrection de Jésus. Portes et fenêtres sont bien fermées, et pourtant il est là au milieu d’eux. Encore quelques jours pour revenir de leur surprise, et voilà qu’ils sortent sur la place publique. Ils ne se taisent plus. Ils ne tremblent plus. Ils ne baissent plus les yeux. Ils ne longent plus les murs comme des voleurs ou des peureux. Ils affirment sans concession, sans hésitation : « Il était mort, et il est ressuscité ! Faites de nous ce que vous voulez, mais nous ne pouvons pas taire ce que nous avons vu et entendu ! » Et le soir même, emportées par leur discours, plus de 5 000 personnes se font baptiser.

Ça rappelle d’ailleurs le dialogue entre Jésus et Pierre. Quand ce dernier dit à Jésus : « Tu es le Christ, le Fils de Dieu », Jésus lui répond : « Ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. » Autrement dit : « Ce n’est pas ton intelligence qui peut affirmer une telle chose, mais bien une force en toi qui ne vient pas de toi. »

Parler le langage de Dieu

Quand j’entends parler certains prélats ou certains prêtres, quand je lis certaines déclarations ou certains journaux, je me demande pourquoi ils parlent si bien le langage des hommes et si peu souvent celui de Dieu. Qui inspire paroles et actions ? Pourquoi ne parler que des choses de la terre et n’évoquer que des sujets qui relèvent de nos sociologues, de nos politiques ou de nos amuseurs publics ?

Pourquoi s’obstiner à penser que le langage de Dieu est trop fort ou incompréhensible pour le peuple ? Bref, pourquoi ne pas « annoncer d’abord le Royaume de Dieu », comme dit Jésus, avant de s’essouffler à changer la face du monde ? Et si le problème était inverse ? Si c’était l’Évangile annoncé qui pouvait faire changer le monde ?

Nous voulons entendre parler de Dieu ! Sans concession et sans masque ! L’Évangile est clair en lui-même, il est lumière en lui-même !